De nombreuses femmes témoignent des difficultés qu’elles rencontrent pour obtenir un emploi, notamment dans certaines entreprises où, selon elles, l’accès à un poste serait parfois conditionné par des avances ou propositions déplacées de la part de responsables.
Tiguidanké Diallo, présidente de l’ONG Appui à la résolution des Conflits Conjugaux de Labé, a abordé ce sujet lors d’un entretien accordé à foutakameen.com.
« Les femmes rencontrent beaucoup de difficultés pour trouver un emploi, surtout dans les institutions. Même si vous avez toutes les compétences requises, l’acceptation de votre dossier peut dépendre de votre réponse face aux propositions déplacées du patron. Si vous acceptez, vous êtes embauchée ; sinon, on vous colle une étiquette négative. Voilà les réalités auxquelles elles sont confrontées », déplore-t-elle.
Selon elle, les causes de ce phénomène sont multiples.
« Le manque de formation de certaines femmes est une première cause, car allier vie professionnelle et vie familiale n’est pas toujours facile. Une autre cause est la sous-estimation des femmes : beaucoup d’hommes pensent que, même si une femme a un master ou un doctorat, elle ne devrait pas diriger devant eux, simplement parce que c’est une femme. C’est pourquoi j’encourage les femmes à se battre davantage pour mériter leur place dans le monde professionnel », explique-t-elle.
Tiguidanké Diallo invite aussi les femmes à refuser tout poste obtenu en échange de leur dignité.
« Si l’obtention d’un travail est conditionnée par des propositions malsaines, il vaut mieux refuser. Travailler en bafouant sa dignité n’est pas une preuve de réussite, car le passé peut vous rattraper. Et si vous devenez une personnalité publique, ce genre de faits peut nuire à votre image. Je conseille donc aux femmes de s’éloigner de ce type d’arrangements », insiste-t-elle.
Laouratou Diallo et Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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