Bientôt cinq mois, depuis que les médias privés (Espace, Fim et Djoma) ont été fermés par les autorités militaires de la transition, par le biais du ministère de l’information et de la communication. Depuis lors, des citoyens fidèles à ces médias sont sevrés de l’information et des programmes qu’ils diffusent. Ce citoyen interrogé par un reporter de foutakameen.com était un auditeur fidèle de la radio espace.
Aujourd’hui il se sent nostalgique de l’émission phare de la radio (les grandes gueules).
« Cette fermeture des radios nous impacte beaucoup. Si je prends l’exemple de la radio Espace, elle avait des émissions poignantes, comme « Les Grands Gueules », où nous pouvions avoir beaucoup d’informations sur l’actualité socio-politique et économique de la nation. Mais aujourd’hui, c’est très difficile d’accéder à ce genre d’information. Nous sommes très peiné », se plaint Djibril Keita.
Ce citoyen lui, tente de dédommager les journalistes des médias fermés. Pour lui ils ne se reprochent de rien et même si tel était le cas, la sanction pouvait être moins sévère estime N’Diaye Sassé.
« Je pense que ce n’est pas la faute aux journalistes. Nous voyons comment RFI fonctionne. Elle traite des sujets concernant la France sans tabous. Cela n’a cependant pas poussé le gouvernement français à fermer le média. Si un journaliste commet une faute, il faut le sanctionner, mais pas fermer la radio. Je trouve cette situation très pénible et elle nous affecte, nous auditeurs », fustige-t-il.
Il renchérit en affirmant que la fermeture de ces médias non des moindres, a contribué à leur désinformation. Puisque pour lui, l’information est une denrée indispensable.
« Même s’il y a beaucoup de radios dans la ville, chaque radio joue un rôle important dans la transmission de l’information. Celles qui ont été fermées jouaient un rôle crucial. Si je prends l’exemple de l’émission Haleine Fopp de la radio Espace, c’était une émission qui nous permettait d’obtenir beaucoup d’informations sur l’actualité de Labé. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accéder à ces informations », indique de son côté ce citoyen de Labé.
Ibrahima Bah, contrairement à ses prédécesseurs, lui, plaide en faveur de la réouverture des médias.
« Je demande aux autorités de libérer les radios, car je ne vois aucune raison valable à leur fermeture. Les dirigeants n’aiment pas que l’oon révèle leurs points faibles, or personne ne peut faire l’unanimité. Nos autorités doivent faire preuve de raison et libérer les ondes. C’est tout ce que je demande », sollicite cet autre auditeur des médias dont les agréments ont été retirés.
Hormis la fermeture de Djoma, de Fim et d’espace, trois autres radios privées ont été fermées cette semaine à Kankan. Il s’agit entre autres, de Bouré FM, de Baraka FM et de Badrou Islam FM. Ce qui a contribué au renvoi de nombreux journalistes et techniciens au chômage contre leur gré.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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