Forge traditionnelle, difficultés et relève: des forgerons face au défi de la modernité

Forge traditionnelle, difficultés et relève: des forgerons face au défi de la modernité

La forge traditionnelle qui consiste à l’usage des outils tels que : le marteau, l’enclume, les pinces et autres est-elle en voie de disparition ? Retour sur ce métier très ancien qui et qui se fait entièrement à la main. Ce métier consiste à fabriquer des ustensiles à savoir : la marmite, la cuillère, le gobelet, la hache,  le coupe-coupe, le daba…, tout ça à base de fer et du métal. 

Cependant,  en dépit de son importance,  ce métier est peu embrassé par de nos jours par la nouvelle génération. Un métier qu’ils sous-estiment et qu’il jugent révolu. Pourtant on peu bien s’en sortir contrairement à ce que beaucoup pensent, nous confie ce forgeron qui pratique ce métier depuis la commune urbaine de Labé.

« Nous arrivons à subvenir à nos besoins grâce à ce métier. Parce que plein d’entre nous ont commencé par ici et aujourd’hui sont arrivés à réaliser plein de choses dans leur vie. C’est un métier qui n’est pas facile, mais par la grâce de Dieu, nous arrivons à nous en sortir»,  indique Mamadou Oury Barry.

Si d’aucun estiment que pratiquer ce métier est une façon d’accuser du retard, ce forgeron prouve le contraire. Il affirme qu’il y a même des enfants qui apprennent le métier avec lui.

« Il y a des enfants qui viennent apprendre le métier parce qu’ils le trouvent important. Ceux qui pensent que ce métier n’est pas un métier d’avenir se trompent. Ce que j’ai à leur dire, c’est de chercher à faire d’autres métiers, même si ce n’est pas celui-là », fait savoir notre interlocuteur.

Cependant, ce métier est exercé avec d’énormes difficultés fait savoir cet autre forgeron. Il évoque des difficultés liées à l’obtention des matières premières, ce qui selon lui, constitue un frein à leur travail.

« La grosse difficulté que nous rencontrons c’est l’obtention des matières premières. Parce que là où nous devons aller les acheter, ils ne nous revendent pas tout ce que nous voulons, et cela impacte beaucoup notre travail », se plaint Thierno Idrissa Bah.

L’autre difficulté, c’est l’accès à leur lieu de travail surtout pendant la saison pluvieuse, d’où cet appel pressant à l’endroit des autorités.

« Nous demandons aux autorités de nous aider à avoir un endroit où travailler. Vous-mêmes, vous voyez que l’accès est très difficile ici surtout pendant la saison pluvieuse. C’est très compliqué pour nous de travailler dans ces conditions », lance maître Mamadou Oury Barry.

À la question de savoir si la venue des marmites électriques ne constitue pas un obstacle à leur métier, maitre Mamadou Oury indique que cela n’affecte en rien leurs activités et qu’ils parviennent à normalement écouler leurs produits.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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