Au lieu de faire croire que les promesses de financement sont des acquis concrets, le gouvernement du CNRD ferait mieux de nous dire le coût de l’organisation du forum et celui de la prise en charge des participants-vacanciers à Dubaï.
En attendant cela, il faut comprendre que l’effectivité d’un engagement de financement est toujours assujettie à des conditionnalités. Elles peuvent être liées à la situation politique, économique, sécuritaire, et aussi celle des infrastructures. Toujours est-il que ces facteurs concourent à l’établissement de la confiance et de la garantie de rentabilité sans lesquelles aucun projet d’investissement ne peut être viable.
D’une façon ou d’une autre, les ressources financières annoncées dans de telles circonstances, passent par le circuit bancaire dont les critères d’appréciation des projets sont techniquement rigoureux. En plus du regard vigilant de l’ensemble des créanciers bi et multilatéraux.
C’est pourquoi, il est toujours mieux de travailler en amont sur l’attractivité pour créer de l’incitation à investir. Ainsi, les opportunités de réussite feront du pays une destination privilégiée sans avoir besoin de dépenser de l’argent dans des forums, colloques, tables rondes, séminaires etc.
Le défunt régime du RPG avait présenté le PNDES comme étant le jackpot pour le développement de la Guinée. Plus de 50 milliards de dollars cumulés en… annonces de financement. Au résultat, la précarité économique, l’hypothèque des mines dans la région de Boké, la corruption à grande échelle et les détournements des deniers publics.
Décidément nos dirigeants ne sont brillants que pour les effets d’annonce, la vente d’illusions et les discours pompeux.
Aliou BAH
MoDeL
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