Le principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, a pris la parole ce mercredi 5 juin 2024, sur France 24. Le leader de l’union des forces démocratiques de Guinée, sur le plateau de France 24, s’est prononcé publiquement pour la première fois sur les déclarations du premier ministres Bah Oury, relatives à un éventuel glissement du calendrier de la transition qui devrait en principe, se terminer en décembre 2024, selon l’accord conclu entre les putschistes et la Cédeao.
Quel est donc l’avis de l’opposant guinéen en exil, sur les intentions prêtées à la junte, de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà du délai conclu avec l’organisation sous-régionale ouest africaine ?
«J’ai toujours pensé depuis un certain temps qu’ils veulent rester aussi longtemps au pouvoir et si possible le garder, alors que le géneral avait dit ni lui, ni les membres du Cnrd et encore moins les membres du gouvernement ne seraient candidats à ces élections. Mais le risque qu’ils veuillent conserver ce pouvoir à mes yeux existent aujourd’hui», estime Cellou Dalein Diallo qui, pour l’instant, exclu toute idée de glissement du calendirer, espérant que le président de la transition respectera son engagement du 5 septembre. «On s’en tient à sa déclaration, à son serment. Jusqu’à présent il n y a pas de contestation, de reniement de cet engagement», croit Cellou.
Mais, à voir déjà les chantiers engagés par la junte dans le pays, laisse planer de doutes sur les velléités des militaires de confisquer le pouvoir, soupçonne le président de l’Ufdg.
«Cependant, il y a beaucoup de rumeurs qui circulent selon lesquelles, il a envie de rester puisqu’on voit le culte de personnalité qui est là, tout ce qui se passe. Le lancement des chantiers, l’ouverture de nouveaux chantiers, tout cela font qu’il y a beaucoup de guinéens qui pensent qu’il a l’intention de revenir sur son serment. Mais, pour le moment, nous, nous-nous en tenons à sa déclaration, à ce serment de ne pas se présenter», indique-t-il.
Au cas où la junte déjoue les pronostics de Cellou Dalein, une contestation lui sera opposée par les forces vives de Guinée déclare l’ancien Premier ministre.
«Il y a une déclaration qui a scellé la naissance de l’union sacrée, la réunion de plusieurs coalitions de partis politiques, plusieurs organisations de la société civile qui ont décidé de mettre ensemble leurs forces et leur énergie pour contraindre la junte à organiser ces élections avant le 31 décembre. À utiliser tous les moyens légaux y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques, pour contraindre la junte à respecter ses engagements. En cas de refus avéré, naturellement, on demandera le départ de la junte et son remplacement par une transition civile», a averti l’opposant sur le plateau télé de France 24.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
Tél: 622 20 09 70
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