Grattage des voiries urbaines à Labé: une solution attendue qui se transforme en problème de santé pour la population

Grattage des voiries urbaines à Labé: une solution attendue qui se transforme en problème de santé pour la population

Les travaux de grattage des voiries urbaines ont repris dans plusieurs préfectures, notamment celle de Labé. Actuellement, les voiries urbaines de cette préfecture ont été grattées, entraînant de nombreuses conséquences. Les citoyens inhalent de la poussière en longueur de journée alors qu’ils attendaient à ce que ces voiries soient bitumées. Ce qui n’a toujours pas été fait.

Les riverains de ces routes se plaignent de la colonne de poussière qui se dégage sur ces routes grattées. Kadiatou Diallo, habitante au bord de la route Fafabhé, explique leur calvaire.

« Nous souffrons beaucoup ici. Nous risquons des maladies, et nos maisons sont constamment sales. On peut laver trois à quatre fois par jour, c’est épuisant, mais nécessaire, car nous ne pouvons pas vivre avec cette poussière », se plaint cette habitante.

De son côté, Mariame Baïlo Diallo, également riveraine, exprime son ddésarroi face à cette problématique.

« Avant qu’ils ne grattent la route, la poussière ne nous gênait pas autant. Maintenant, même pour manger, il faut s’enfermer. On n’ose plus rien faire dehors à cause de la poussière. Ma fille, par exemple, se lève tous les jours à 7h du matin pour nettoyer la maison, mais dès son retour de l’école, il faut recommencer. Nous souffrons énormément. Je demande aux bonnes volontés d’arroser la route, et j’interpelle les autorités, particulièrement le général Mamadi Doumbouya, pour qu’ils nous aident », lance-t-elle.

Dans d’autres quartiers, la situation est similaire. Thierno Mamadou Dian Diallo, boutiquier, déplore la perte de sa clientèle occasionnée par la poussière.

« Avant, beaucoup de personnes venaient acheter ou se poser ici, mais aujourd’hui, il n’y a plus personne. Ils ont raison, car on ne peut pas s’habiller correctement et rester là où il y a autant de poussière. Ils ont gratté les routes sans poser de bitume, ni arroser régulièrement. Nous souffrons énormément », se plaint-il.

Certaines familles ont dû changer leurs habitudes, comme Djeinabou Diallo, habitante du quartier Dow Sarré. Les travaux habituellement faits pendant la journée sont ramenés la nuit à cause de la poussière.

« Nous avons beaucoup souffert. Par exemple, nous ne pouvons plus préparer ni manger dehors. La poussière envahit toute la concession. Depuis ces travaux, nous ne faisons plus la lessive que la nuit. Avant, il y avait un peu de bitume, mais ils l’ont enlevé pour nous laisser dans cette poussière. Je demande aux autorités de prendre des mesures pour protéger la population », implore-t-elle.

À noter que plusieurs voiries de la ville de Labé disposaient encore de couches de bitume avant d’être entièrement grattées.

Abdoul Karim Baldé pour foutakameen.

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