Guinée-le journalisme mobile marginalisé: Ibrahima Tanou, pratiquant de ce métier tire la sonnette d’alarme 

Guinée-le journalisme mobile marginalisé: Ibrahima Tanou, pratiquant de ce métier tire la sonnette d’alarme 

Le journalisme mobile (MoJo), est une pratique journalistique qui consiste à utiliser des appareils mobiles (smartphones ou tablettes) pour recueillir, traiter et diffuser des informations. Cette forme de journalisme très repandue de nos jours, enregistre des vidéos, prend des photos et réalise des interviews, voire monter des reportages à partir de l’appareil téléphonique, ce qui permet de faire rapidement le travail et de façon efficace. Ce qui fait que de nos jours, les professionnels de l’information migrent vers cette forme de pratique du journalisme pour parfaire leur travail.

Le journalisme mobile est couramment utilisé dans certains pays comme aux États-Unis, aux Kenya et de bien d’autres pays. Très malheureusement en Guinée, les pratiquants du journalisme mobile sont beaucoup marginalisés dans les événements de grande envergure. Ce rejet dont sont victimes les utilisateurs de MoJomobile journalisme en Anglais ou encore journalisme mobile en Français, peut s’expliquer soit par mépris, soit par ingronrance. 

La rédaction de foutakameen.com a décidé d’explorer ce sujet qui passionne tant des jeunes. Thierno Ibrahima Tanou Diallo, est utilisateur du journalisme mobile. Il explique les difficultés que rencontrent sur le terrain, les passionnés de ce métier.

« Nous assistons à de nombreuses cérémonies et rencontres, nous nous rendons également dans dans différentes localités dont l’accès n’est pas aisé.  Avec les événements, les utilisateurs de smartphones sont confrontés à de sérieuses difficultés parce qu’ils utilisent un téléphone pour filmer. Il existe des personnes qui ne sont pas journalistes et qui utilisent leurs propres téléphones pour filmer à des fins personnelles, ce qui empêche les journalistes de travailler. Il y a également des journalistes qui utilisent les téléphones pour réaliser leurs contenus, comme moi par exemple. Mais qui sont rejetés par leurs confrères par méconnaissance. Parfois même, ce sont les responsables de la communication des différents ministères qui rejettent les journalistes qui utilisent les smartphones. Les services de sécurité rejettent aussi parfois ceux qui utilisent les téléphones, pensant qu’il faut forcément avoir une caméra pour etre journaliste. Lors de certaines rencontres, on nous dit de ne pas utiliser le téléphone pour filmer un président, un ministre, une première dame ou une autre grande personnalité. Mais je vous rappelle que Joe Biden et Donald Trump ont été tous filmés à l’aide des téléphones », a expliqué ce confrère. 

Pourtant, selon ce représentant de la page facebook Kumpital à Labé, l’utilisantion des appreils téléphoniques offre des avantages multiples et variés, contrairement à ce que certains pensent.  

« L’utilisation des smartphones s’appelle le journalisme mobile. Il s’agit de créer des contenus à l’aide d’un téléphone portable, en utilisant le numérique. Cela consiste à filmer, monter, réaliser et publier avec le téléphone. Certains pensent que ceux qui travaillent avec le téléphone ne sont pas sérieux. Aujourd’hui, il existe des téléphones offrant une meilleure qualité d’image que certaines caméras. On peut tout faire sur place avec un téléphone portable », a précisé Ibrahima Tanou Diallo. 

Si d’aucuns estiment que l’utilisation des téléphones portables est synonyme de manque de moyens, ce journaliste prouve le contraire.

« Le journalisme mobile vient des États-Unis. Depuis longtemps, ils pratiquent le MoJo, et plusieurs pays africains utilisent aujourd’hui le journalisme mobile. Ce qui est le plus important dans la réalisation des contenus, c’est d’avoir de belles images, de beaux contenus et un son de qualité. Alors nos téléphones sont capables de faire tout cela. Ce n’est pas par manque de moyens que certains se servent des téléphones portables, plutôt, c’est à cause de leur efficacité, leur fiabilité et leur rapidité. Au Kenya, ils ont même autorisé l’utilisation des téléphones, car ils ont constaté que souvent ils sont rejetés. Les gens doivent savoir qu’il est possible de filmer, de monter, de poser la voix et de publier avec un téléphone portable », a clarifié notre interlocuteur.  

Face à toutes ces difficultés énumérées, les autorités sont donc priées de prendre des dispositions idoines en vue de mettre un terme à cette forme de marginalisation dont sont souvent victimes les pratiquants du journalisme mobile, lors des évènements. Ce, pour leur faciliter de bien exercer leur métier. 

Boubacar Diallo pour foutakameen.com

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