La maternité de l’hôpital régional de Labé a bouclé une année 2024 intense, marquée par des milliers de naissances et des défis considérables pour assurer la santé des mères et des nouveau-nés. À travers un entretien exclusif accordé à la rédactionde foutakameen.com, Dr Ibrahima Sory DIALLO, chef du service maternité, a présenté les chiffres clés, tout en revenant sur les enjeux rencontrés.
Ces données témoignent non seulement du travail accompli par son équipe, mais également des réalités sanitaires auxquelles sont confrontées les femmes enceintes dans la région de Labé.
« Du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024, nous avons enregistré dans notre service de maternité un total de 5 094 femmes qui ont accouché ici », a déclaré Dr DIALLO.
Parmi ces accouchements, certains ont été réalisés par voie basse, d’autres par césarienne, en fonction des situations des patientes.
« Sur ces 5 094 femmes, 3 377 ont accouché par voie basse et 1 717 ont accouché par césarienne », a-t-il précisé, avant de souligner les efforts fournis pour réduire les complications et sauver des vies.
Revenant sur les statistiques liées aux décès périnataux, Dr DIALLO a expliqué :
« Parmi tous ces accouchements, nous avons enregistré 4 749 naissances vivantes, 132 décès intrapartum (mort frais) et 242 mort-nés macérés ».
Ces chiffres reflètent les défis auxquels le personnel médical est confronté, notamment face aux grossesses à haut risque et aux complications imprévues.
« Notre objectif principal est de sauver à la fois la vie de la mère et celle de l’enfant. Cependant, il arrive des situations où la priorité est donnée à la mère, surtout si le fœtus est déjà décédé dans l’utérus. Dans ce cas, nous procédons à l’extraction par voie basse ou par césarienne pour préserver la vie de la mère », a-t-il expliqué.
Il a également mentionné les cas d’hémorragies au cours du dernier trimestre de la grossesse, causées par des complications telles que le placenta praevia ou l’hématome rétroplacentaire.
« Dans de telles situations, nous faisons tout notre possible pour sauver les deux, mais si le fœtus est décédé, nous concentrons nos efforts sur la mère ».
Dr DIALLO a surtout insisté sur l’importance des consultations prénatales.
« Certaines femmes arrivent tardivement à l’hôpital avec un bassin rétréci ou en travail prolongé. Ces cas nécessitent une césarienne, mais malheureusement, il arrive que l’enfant ne survive pas », explique-t-il.
Pour conclure, Dr Ibrahima Sory DIALLO a rappelé que les consultations prénatales régulières sont indispensables pour détecter à temps les éventuelles complications et préparer au mieux les accouchements.
Aissatou Maleya DIALLO pour foutakameen.com
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