Installation des chefs de quartier à Labé: les tensions et contestations s’enchaînent dans les locaux de la commune

Installation des chefs de quartier à Labé: les tensions et contestations s’enchaînent dans les locaux de la commune

Les installations des chefs de quartier à Labé continuent de susciter de vives tensions. Des citoyens de plusieurs quartiers de la commune urbaine en colère, ont envahi ce mercredi 11 décembre, les locaux de la commune urbaine pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des pratiques arbitraires et un manque de respect pour leurs choix concernant la désignait des chefs de quartier. Cette situation met en évidence la crise de confiance qui existent entre les citoyens, le gouvernorat, la préfecture et la commune.

C’est le quartier Falo Boowé qui a donné le ton mardi. Les contestations se sont intensifiées dans plusieurs quartiers, où des habitants dénoncent un processus qu’ils jugent opaque et politisé. À Pounthioun, le citoyen, Diallo Mamadou Saliou insiste sur le choix de Thierno Moustapha pour diriger leur quartier.

« C’est un homme dévoué au service de Pounthioun depuis longtemps. Nous demandons au gouverneur de valider ce choix et à la commune de s’y conformer », a-t-il déclaré.

Dans le quartier Madina, ce sont les mêmes frustrations. Thierno Moussa Diallo, également désigné par les habitants, déplore la lenteur et accuse la commune de freiner le processus.

 « Ils doivent respecter les choix de leur hiérarchie. Ces manipulations risquent de diviser les citoyens », a-t-il averti.

À Safatou 1, la situation est tout aussi tendue. Selon Ousmane Diallo, chargé de la communication au sein du bureau local des jeunes, des tentatives de manipulation ont été signalées.

« Nous avons unanimement choisi Nouhou Baldé pour diriger notre quartier. Si la commune ne respecte pas cette décision, nous ne les accepterons pas dans notre quartier », a-t-il martelé.

Mariama Dewo Diallo, une résidente du quartir Hooré Saala, dénonce également le flou qui entoure l’installation des chefs de quartier.

« Nous avons déposé notre liste, mais nous n’avons toujours pas de retour. Nous voulons simplement que notre choix soit respecté », a-t-elle affirmé, tout en insistant sur les qualités du candidat désigné par son quartier.

Dans le quartier Tata 1, Moumini Boleya estime que les retards dans le processus ne sont pas justifiés.

« Nous voulons savoir pourquoi l’installation n’a toujours pas eu lieu dans notre quartier alors que d’autres l’ont été. Nous exigeons que notre choix soit validé, sans quoi nous n’accepterons pas d’imposition extérieure », a-t-il déclaré avec fermeté.

Quant à Aliou Nadhel Diallo, un ingénieur à la retraite âgé de 75 ans, il accuse la commune d’avoir falsifié les propositions faites selon lui à l’unanimité.

« Nous avions désigné Elhadj Hamidou comme tête de liste en toute transparence. Changer nos choix est un manque de respect non seulement envers nous, mais aussi envers le président de la République », a-t-il dénoncé.

Face à ces multiples contestations, la commune urbaine de Labé est sous pression. Si les divergences entre le gouvernorat, la commune et les citoyens persistent, les tensions pourraient s’aggraver. L’attente reste donc insoutenable pour de nombreux habitants, qui appellent à une gestion transparente et au respect des choix des citoyens.

Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com

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