Le ministère de l’Environnement et du Développement durable, à travers un communiqué, a interdit les activités de coupe et du transport de bois du 07 juillet au 30 septembre 2025. Cette interdiction est due à des raisons d’intérêt écologique et de gestion rationnelle des ressources forestières selon le communiqué publié le 1er juillet 2025.
Cette décision ne surprend pas le président de la filière de bois de la région administrative de Labé.
« Nous avons reçu le communiqué indiquant le respect du repos biologique. Vous savez, d’habitude c’est une suspension qu’on fait, mais cette fois-ci le ministre avait promis qu’il n’y aurait pas une suspension mais plutôt un repos biologique et c’est ce qui est respecté. Nous ne sommes pas surpris du communiqué, c’était notre convention. On savait que ça aura lieu pendant cette période, s’il avait pris la décision avant la période, on allait s’étonner », indique Abdoul Ghadiry Diallo.
Le président de la filière bois a apporté des précisions sur le transport qui constitue une zone d’ombre pour certains :
« Le communiqué a interdit la coupe et le transport du bois. Mais transporter du bois c’est pas venir ici au dépôt acheter des bois pour amener à Popodara ou à Lafou. Le transport du bois interdit, c’est du point A au point B. Le point A, c’est la zone de départ, là où on coupe les bois. À Labé ici on n’a pas cet endroit, le point B c’est là où on revend, c’est-à-dire le dépôt. Le repos biologique, c’est faire reposer la brousse et non les gens. Il n’est pas interdit d’aller acheter les bois et les envoyer ailleurs. Si tu achètes des bois, il y a une procédure à suivre pour les envoyer là où tu veux sans problème. Si tu achètes des bois, le vendeur doit te livrer un reçu indiquant le point d’achat et le point de destination », précise-t-il.
Par rapport à la crainte des clients sur une possible flambée des prix durant la période du repos, notre interlocuteur rassure :
« En ce qui concerne le prix du bois, ça fait maintenant trois ans mais le prix n’a pas grimpé. On fixe toujours les prix en fonction du temps. Pour le manquement des bois, ça dépend : si la demande devient trop, les bois vont manquer, c’est-à-dire si on revend beaucoup de bois. Mais si on n’arrive pas à revendre beaucoup, les bois ne vont pas manquer. Nous, s’ils respectent le délai de trois mois, on ne va pas souffrir. On pourra minimiser les impacts », affirme Abdoul Ghadiry Diallo.
Le président de la filière bois a remercié les autorités et a invité les acteurs du secteur au respect du communiqué.
« Nous remercions les autorités de nous avoir facilité le travail durant l’année. Nous leur demandons de respecter le délai indiqué dans le communiqué. Les transporteurs et les vendeurs du bois, je leur demande de respecter le communiqué. S’ils ne respectent pas, on peut avoir des difficultés à l’ouverture. Au lieu de ça, nous leur demandons de respecter le communiqué. C’est vrai, c’est nous qui sommes souvent avec les bois, mais nous les utilisons tous », a exhorté Abdoul Ghadiry Diallo.
Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
COMMENTS