Journée mondiale de la sage-femme: les sages-femmes de l’HRL saluent le leadership de leur directeur, mais dénoncent « l’indiscipline » des visiteurs

Journée mondiale de la sage-femme: les sages-femmes de l’HRL saluent le leadership de leur directeur, mais dénoncent « l’indiscipline » des visiteurs

Le 5 mai de chaque année est dédié à la journée mondiale des sages-femmes, en vue de reconnaître leur travail, ces professionnelles qui accompagnent les femmes enceintes jusqu’à leur accouchement. À l’hôpital régional de Labé, cette journée a été célébrée avec ferveur et reconnaissance envers ces vaillantes femmes. La rédaction de foutakameen.com est allée à leur rencontre pour recueillir leurs impressions sur cette journée qui leur est consacrée.

Dr Kadiatou Alpha Baldé, sage-femme à la maternité de l’hôpital régional de Labé, revient sur cette célébration :

« La journée s’est bien déroulée grâce à l’accompagnement de nos autorités. Nous l’avons célébrée dignement. Toute l’année, nous travaillons d’arrache-pied pour sauver des vies, même si, parfois, certaines en perdent malgré nos efforts. Ce que nous voulons, c’est qu’une femme qui tombe enceinte puisse être accompagnée jusqu’à son accouchement dans de bonnes conditions. Une sage-femme, c’est celle qui accompagne la femme enceinte jusqu’à ce qu’elle accouche en toute sécurité, elle et son enfant», explique Dr Kadiatou.

Selon elle, les conditions de travail à l’hôpital régional de Labé sont globalement bonnes, avec des améliorations notables ces dernières années :

« Nous travaillons ici sans grandes difficultés, car le directeur de l’hôpital a mis à notre disposition le matériel nécessaire pour bien faire notre travail. Chaque femme qui vient ici est bien prise en charge. Nous disposons actuellement de tout le matériel nécessaire pour sauver les mères et leurs nouveau-nés, que ce soit des médicaments ou du matériel médical », s’est-elle réjouie.

Elle évoque également les soins apportés aux patientes et les coûts associés :

« Tout ce qui concerne la femme enceinte, de la grossesse à l’accouchement, est presque entièrement gratuit. L’hôpital prend en charge tous les frais. Si une ordonnance est prescrite, la patiente se rend à la pharmacie pour s’y procurer les médicaments. Cependant, certains matériels spécifiques peuvent manquer ; dans ce cas, une ordonnance est délivrée pour qu’ils soient achetés à l’extérieur. »

Malgré ces avancées, des difficultés persistent, notamment en ce qui concerne l’affluence des accompagnants :

« C’est un vrai problème. Parfois, dix personnes accompagnent une seule femme pour l’accouchement. Or, elles ne peuvent pas toutes entrer en salle de travail. L’espace devient alors insuffisant. Le règlement prévoit qu’une seule personne accompagne la patiente. Dans ce cas, il n’y a aucun souci », se plaint Dr Baldé.

Interrogée sur les accusations fréquentes portées contre les sages-femmes concernant leur accueil, elle répond :

« Si certaines patientes se plaignent, c’est leur perception. Mais nous, en tant que sages-femmes, avons été formées pour bien accueillir et prendre soin des patientes. Nous ne devons en aucun cas être une source d’inquiétude supplémentaire pour elles. Au contraire, nous sommes là pour leur offrir un soutien moral », précise la sage-femme.

Pour conclure, Dr Kadiatou Alpha Baldé lance un appel aux visiteurs :

« Nous leur demandons de respecter les horaires indiqués à l’entrée de l’hôpital et de ne pas rester toute la journée dans les locaux. Leur présence encombre le service et complique notre travail. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce sont des échographes supplémentaires et des moniteurs », sollicite notre interlocutrice.

Boubacar Diallo et Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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