Nous sommes au marché hebdomadaire de Bassara, dans la préfecture de Koubia, au Foutah Djallon. Dans ce marché qui date d’un siècle selon des responsables de la localité, plusieurs types de produits alimentaires sont vendus à l’image de plusieurs marchés qui se tiennent chaque semaine dans presque toutes les localités de la Moyenne Guinée. Ce marché n’offre cependant aucune image reluisante. Les bâtiments qui existent et qui servent des boutiques et magasins sont vétustes et ne connaissent pas de rénovation.
Certains qui n’ont pas de magasin, étalent leurs marchandises sur des tables, d’autres les exposent à terre laissent place à tous les risques de santé. foutakameen.com à tendu la perche au président de la chambre préfectorale du commerce de Fafaya. Il retrace l’historique de ce marché et égrène les différents produits vendus dans ce marché.
« Nous sommes actuellement au marché hebdomadaire de Basssara, qui date de près de 100 ans. Nous avons grandi en voyant ce marché ; moi, actuellement, j’ai 64 ans, donc c’est un vieux marché. Ce que l’on revend dans ce marché, ce sont des aliments cultivés chez nous comme le maïs, le fonio, le riz, les arachides, et d’autres condiments comme l’aubergine, le piment, et plein d’autres choses que nous ne pouvons pas toutes citer ici. Il y a beaucoup de gens qui viennent ici pour acheter des produits alimentaires. Si je prends le fonio, cela se vend beaucoup ; des voitures viennent de partout à Koubia ici », fait savoir Elhadj Mamadou Oury Diallo.
Dans ce marché situé en pleine campagne où de milliers de personnes venues de plusieurs localités de la préfecture de Koubia, rallient chaque semaine, le manque est énorme et le besoin est pressant. De la sécurité, aux infrastructures, en passant par l’eau, tout est à faire indique ce responsable de la chambre de commerce de la Sous-préfecture de Fafaya d’où relève Bassara, localité dans laquelle est localisé le marché.
« Au sein de ce marché, nous avons besoin de sécurité pour protéger les biens des gens, ainsi que de latrines et d’eau. Toutes ces choses sont nécessaires pour le bon fonctionnement de ce marché. Concernant le problème de l’eau, nous en avons besoin, car il n’y a pas de points d’eau dans notre localité. C’est dans les marigots que nous trouvons de l’eau, mais ces marigots tarissent pendant la saison sèche, ce qui constitue une grande difficulté pour nous », indique notre interlocuteur.
Ce n’est pas tout. Les besoins des habitants qui convergent dans ce marché qui se tient tous les jeudis sont énormes.
«Nous avons aussi besoin d’un endroit propre et visible pour vendre, car vous voyez qu’il y a des gens qui étalent leurs produits à terre. Nous souhaitons avoir un lieu où tout le monde peut exposer ses produits et vendre tranquillement », souhaite ce responsable qui délivre un message pressant à l’endroit des ressortissants de Bassara qu’il invite de prendre en main, la situation de leur marché.
« Ce que je demande aux ressortissants de Basssara, c’est de nous aider à mettre en place des points d’eau, des latrines pour le marché, et un espace adéquat pour la vente », sollicite Elhadj Mamadou Oury Diallo.
Dans ce marché il n’existe pas non plus de boucherie pour digne de ce nom.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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