Koundara : insuffisance de salles de classe, manque de tables-bancs, surcharge des élèves, et chaleur étouffante, la situation alarmante du seul lycée de la CU

Koundara : insuffisance de salles de classe, manque de tables-bancs, surcharge des élèves, et chaleur étouffante, la situation alarmante du seul lycée de la CU

Nous sommes à Koundara, au nord de la Guinée où il n’existe qu’un seul lycée dans toute la commune urbaine, deux pour toute la préfecture de plus de 100 mille habitants. Ce lycée, au-delà d’être le seul, fait face à de nombreuses difficultés, liées notamment au manque de tables-bancs, à la surcharge des élèves à l’insuffisance de salles de classe et surtout à une chaleur étouffante qui fatigue tant les élèves que les responsables de l’établissement. Des responsables qui sont d’ailleurs contraints par la chaleur, de déplacer leurs bureaux à l’extérieur.

Même si les enseignants sont au complet et que les cours se déroulent bien à en croire un enseignant de cet établissement, il y a cependant, des retards de la part des élèves. Retards qui s’expliquent par la distance et le caractère unique du lycée explique Mamba Sidibé.

« Au lycée ici, les cours se déroulent, les élèves sont présents et les enseignants sont au complet. Cependant, il y a des retards de la part des élèves, en raison de la distance entre le lycée et leurs domiciles. Comme c’est le seul lycée de la préfecture, c’est l’une des difficultés auxquelles nous faisons face. Nous avons actuellement neuf salles de classe, chaque option occupe une salle. Nous n’avons que neuf salles de classe, et seulement quatre latrines, qui n’ont même pas de portes. C’est un problème crucial pour nous. Normalement, dans un lycée comme celui-ci, il devrait y avoir des latrines bien équipées, avec de l’eau et des portes bien fermées. Les élèves sont nombreux, tout comme les enseignants, mais nous n’avons que ces latrines. C’est pourquoi certains élèves sont obligés de se rendre dans les concessions environnantes pour satisfaire leurs besoins. C’est un problème majeur auquel nous sommes confrontés chaque jour », se plaint cet enseignant.

Mamadou Condé, un autre enseignant soutient que les enseignants ainsi que les élèves sont confrontés à un double problème. L’insuffisance de tables-bancs qui est à la base de la surcharge des élèves, l’état dégradant de salles de classe et la chaleur excessive.

« Nous nous demandons comment tenir les élèves dans les classes, vu l’état actuel de ces salles. Les élèves sont nombreux, il y a un manque de tables-bancs et la chaleur est accablante, ce qui rend la situation très difficile pour nous. C’est pourquoi nous demandons l’aide des autorités pour obtenir au moins trois nouvelles salles de classe et essayer de rénover le lycée, car certaines salles n’ont même pas de fenêtres », se lamente-t-il.

Iliyasou Diallo, élève au sein de cet établissement ne tarit pas de mots pour décrire la situation précaire dans laquelle, lui et ses collègues suivent les cours.

« Dans la classe, nous sommes très nombreux et la chaleur nous fatigue énormément. Même pendant cette période de fraîcheur, il fait très chaud. Nous manquons de tables-bancs, et il y a même des élèves qui sont assis à quatre par banc. C’est vraiment difficile pour nous d’étudier dans de telles conditions », laisse entendre cet apprenant qui s’est exprimé devant ses camarades en situation de cours.

A cause de la chaleur accablante, les responsables ont installé leurs bureaux en plein air. Ils envisagent même d’autres méthodes pour faire face à cette chaleur qui les étouffe.

« Même actuellement, pendant cette période de fraîcheur, la chaleur reste un problème majeur. Surtout pendant le mois de mars, la chaleur est extrêmement intense, ce qui peut entraîner de nombreux problèmes de santé. C’est pourquoi nous envisageons actuellement la possibilité d’installer des hangars afin de réduire un peu la chaleur dans les salles », annonce Alpha Oumar Boullifaty.

Les encadrants ainsi que les élèves plaident auprès des autorités en vue de construire ne serait-ce qu’un second lycée pour la commune urbaine, afin de désengager celui qui existe actuellement.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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