La ville de Koundara, située dans la région de Boké, continue de se démarquer par son attachement profond à ses coutumes et traditions. Fidèle à sa riche histoire, cette préfecture met tout en œuvre pour préserver et promouvoir son patrimoine culturel à travers l’organisation du Festival des Arts du Badiar. Cet événement célèbre l’authenticité et la diversité locale, devenant un rendez-vous incontournable pour les habitants de la région et au-delà.
Selon le président de la jeunesse de Koundara, l’idée de ce festival émane des fils de la préfecture.
« Ce sont les enfants de Koundara qui ont eu cette idée. Alors que d’autres préfectures organisent des événements similaires, nous avons réalisé que Koundara possède des atouts culturels uniques. Plutôt que d’admirer ou de promouvoir la culture des autres, nous avons choisi de créer un événement qui valorise notre patrimoine. Ainsi est né le Festival des Arts du Badiar », explique Momo Dieng, assistant du directeur préfectoral de la culture et du tourisme de Koundara.
Momo Dieng précise les principales ambitions de cet événement.
« L’objectif est de vendre la culture de Koundara et de montrer que notre région a des spécificités uniques. Par exemple, les traditions des Konianéké, les costumes et danses des Bassari, sont des richesses que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Guinée», fait-il savoir.
Bien que Koundara soit une préfecture multiethnique, certaines communautés rencontrent des difficultés administratives, notamment dans la reconnaissance de leurs droits. À cet égard, le festival est aussi un moyen de sensibilisation et de plaidoyer.
« Nous avons organisé ce festival pour rappeler à tous que ces ethnies, comme les Boubane, sont des Guinéens à part entière. Il s’agit de défendre leurs droits et de combattre les discriminations dont elles sont parfois victimes », poursuit notre interlocuteur.
Le festival est également perçu comme une réponse proactive aux défis sociaux et culturels de la région. Il vise à revitaliser les traditions tout en offrant une plateforme pour les adapter aux réalités modernes.
Alors que les préparatifs de la troisième édition, prévue du 14 au 21 décembre, s’achèvent, le président de la jeunesse lance un appel :
« Ce que je demande aux jeunes, c’est de s’impliquer pleinement dans cet événement. Il est crucial de prouver que Koundara a des richesses culturelles qui méritent d’être célébrées et reconnues », invite ce responsable.
Avec ce festival, Koundara affirme sa volonté de maintenir vivantes ses traditions tout en les adaptant aux enjeux contemporains. Ce rendez-vous culturel témoigne de la richesse et de la diversité de la préfecture, tout en promouvant l’unité et la solidarité entre ses communautés.
Fatoumata Binta Bah pour foutakameen.com
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