Lors de la finale du tournoi de football controversé doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, le ministre de la jeunesse et des sports qui a assisté à l’événement s’est rendu chez l’inspecteur régional des affaires religieuses de Labé, pour les salutations d’usage. C’était le 5 octobre dernier. Il était accompagné de l’artiste Franco-Guinéen, Black M à ses côtés son épouse Léa et de plusieurs autres personnalités membres du comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd), dont la colonelle Aminata Diallo, porte-parole de la junte du Cnrd.
Au cours de cette visite, plusieurs sujets ont été abordés en présence de plusieurs notables de Labé, des autorités régionales actuelles et des anciens administrateurs territoriaux, dont Elhadj Safioulaye Bah, ancien Préfet de Labé sous le règne d’Alpha Condé, qui, d’ailleurs, a porté la voix des notables et des populations de Labé. Dans son allocution, Elhadj Safioulaye Bah a indiqué que la région de Labé est parmi les régions les plus pauvres en Guinée, même si des statistiques indiquent le contraire. Pour l’ancien préfet, ce ne sont pas les immeubles qui poussent comme des champignons qui déterminent le niveau de développement de ma région administrative de Labé.
Puisque selon lui, « 40 % des bâtiments sont inoccupés. Ceux qui y vivent ne peuvent ni se soigner, ni envoyer leurs enfants à l’école. Le PAM (programme alimentaire mondial) accompagne la région de Labé en distribuant des repas dans les écoles. Des statistiques indiquent pourtant que Labé n’est pas considérée comme une région pauvre, et l’on envisage de mettre fin à cette aide à la fin de l’année », indique le frère de l’imam qui soutient que, si cette aide est stoppée, la pauvreté risque de s’accroître dans la région.
Pour donc, contrer cette éventualité, l’ancien préfet de Labé plaide auprès des autorités de la transition, en faveur de la continuité des activités du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la région du Foutah.
« Nous vous prions, Mesdames et Messieurs les ministres, que le gouverneur s’entretienne avec le ministre du Plan, responsable des statistiques, pour qu’une telle décision ne soit pas appliquée ici. Sinon, la pauvreté s’aggravera encore. Nous vous demandons d’être notre messager auprès de celui que nous respectons, le président de la République, » a plaidé Elhadj Safioulaye Bah.
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Keamou Bogola Haba a promis de transmettre le message à qui de droit.
Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
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