Labé: constat dans la carrière de Hakkou Thiandhi après l’interdiction d’exploitation du sable par les autorités

A l’occasion de chaque saison pluvieuse, les carrières de sable qui existent dans la commune urbaine de Labé sont fermées pour deux mois par les autrorités locales. Cette décision des autorités visent selon elles, à assurer la sécurité des exploitants du sable. Cette décision est-elle respectée dans les carrières ? Un de nos reporters a fait un tour dans lesdites carrières pour constater la situation qui y prévaut.

Voici notre constat à Hakkou Thiandhy où nous avons trouvé Mamadou Hady Sow, qui nous a expliqué comment se comporte-t-ils vis-à-vis de cette décision des autorités.

« Cette décision est respectée. Ils nous ont dit de nous reposer pendant deux mois, du 1^er août au 30 septembre, pour éviter les accidents sur le site. Vous constatez vous-mêmes qu’il n y a pas de travail ici, c’est seulement des camions qui viennent récupérer le stock qui étaient déjà disponibles », fait savoir ce citoyen qui affirme déjà être habitué à cette politique des autorités.

Mamadou Hady Sow, exploitant artisanal

« Ce n’est pas la première fois qu’ils nous interdisent de travailler pendant cette période. Chaque année, ils le font pour protéger les travailleurs du site. Il est interdit de rentrer dans les galeries pour exploiter le sable, mais ce n’est pas interdit aux camions de venir charger les stocks qui étaient disponibles avant l’interdiction. Comme nous le savons chaque année, il y aura deux mois de repos, nous essayons d’épargner un peu de sable pour ces deux mois où nous ne pouvons pas travailler, afin de ne pas être en manque », précise-t-il.

En ce qui concerne les prix, notre interlocuteur indique qu’ils n’ont pas augmenté mais au contraire, ils ont baissé. Il explique le pourquoi de la baisse des prix.

« Les prix n’ont pas varié, c’est comme d’habitude. Mais actuellement, les prix sont en baisse parce que c’est du sable rouge qu’on revend. Nous rencontrons pleines de difficultés, parce que si tu as une famille à nourrir et qu’on te dit de passer deux mois sans travailler, cela va beaucoup nous impacter », se plaint cet exploitant artisanal à la carrière de Hakkou Thiandhi qui demande tout de même à ses collègues de se soumettre à la décisions des autorités.

« Comme c’est pour notre sécurité, je demande à mes collègues de respecter la décision. Parce qu’il y a une forte pluie qui tombe, donc c’est dans notre intérêt de patienter pour cette période », invite Mamadou Hady Sow.

Abdourahman Baldé pour foutakameen.com