À quelques heures de la fête de l’Aïd al-Fitr, les salons de coiffure pour femmes à Labé peinent à attirer des clientes. Traditionnellement pris d’assaut en cette période, ces établissements connaissent une morosité inhabituelle. La principale raison avancée par les coiffeuses est la réticence croissante des jeunes femmes à se tresser avec des mèches pour la fête du Ramadan.
Dalanda Bah, propriétaire d’un salon de beauté, exprime son inquiétude face à cette situation :
« On ne peut que remercier Dieu, mais actuellement, les choses ne sont pas faciles. Dans mon salon, il y a très peu de clientes qui viennent se coiffer pour cette fête, et la majorité de celles qui se présentent sont des petites filles. Comparé à l’année dernière, l’engouement n’est pas le même. Nous avons beaucoup moins de clientes cette année. »
Kadiatou Diallo, une autre coiffeuse, attribue ce recul à une évolution des habitudes capillaires.
« Les grandes filles n’acceptent plus de se tresser avec des mèches pour la fête du Ramadan, ce qui impacte directement notre activité. Désormais, elles préfèrent porter des perruques plutôt que de venir se faire tresser », estime cette coiffeuse.
Malgré cette baisse de fréquentation, certaines clientes continuent de venir, explique Maîtresse Rama.
« Nous réalisons différents modèles de coiffure selon les préférences de chacune, avec des prix adaptés. Nous faisons avec le peu de clientes que nous avons, et certaines ont déjà pris rendez-vous pour se faire coiffer la veille de la fête », fait savoir cette maîtresse.
Les coiffeuses de Labé expriment un profond regret face à cette diminution de la clientèle, à un moment où elles espéraient une forte affluence pour booster leurs revenus.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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