Dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé, plusieurs cours d’eau sont en train de disparaître progressivement. Selon un spécialiste de l’environnement, cette situation alarmante est due à plusieurs facteurs, notamment les constructions anarchiques, le manque de sensibilisation et la mauvaise gestion des déchets. Ces pratiques peuvent avoir des conséquences graves sur l’environnement et la population.
Mamadou Kobéra Diallo, inspecteur régional de l’environnement, a expliqué les causes principales de cette dégradation « Prenons l’exemple du marigot Sacéwol. Les constructions anarchiques près de ce cours d’eau ont considérablement restreint son espace. Cela fait maintenant 16 ans que nous tentons de résoudre les conflits avec les riverains qui occupent illégalement ces zones. Aujourd’hui, ce marigot est l’un des plus pollués. Sa source a disparu depuis longtemps, et l’eau qui y coule provient essentiellement des caniveaux. Depuis 2008, nous plantons des arbres le long de ce cours d’eau, mais nos efforts restent vains », déplore-t-il.
Cette disparition progressive des cours d’eau a de graves répercussions sur l’environnement, selon Mamadou Kobéra Diallo « d’abord, ces marigots manqueront d’eau. Cela entraînera la disparition des animaux aquatiques et privera les troupeaux d’eau potable. Deuxièmement, les populations seront exposées à de nombreuses maladies. Enfin, l’absence d’arbres accentuera la sécheresse et la chaleur. » souligne l’environnementaliste.
Face à cette situation, l’inspecteur régional appelle les habitants à agir pour protéger les cours d’eau « Nous exigeons à tout le monde d’arrêter de jeter des déchets partout, notamment dans les marigots. Ceux qui déversent des ordures dans les caniveaux ou les cours d’eau doivent comprendre que, dès le début de la saison des pluies, ces déchets deviendront des vecteurs de maladies », a lancé l’inspecteur régional de l’environnement de Labé, Mamadou Kobera Diallo.
Malgré les multiples campagnes de sensibilisation menées chaque année, aucun changement significatif n’a été observé. Les cours d’eau continuent de disparaître, jour après jour, sous le poids de l’incivisme et du manque de mesures concrètes.
Abdoul Karim Baldé, pour foutakameen.com
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