Labé : les conducteurs de tricycles face aux réalités du terrain

Labé : les conducteurs de tricycles face aux réalités du terrain

Dans la ville de Labé, les tricycles occupent une place importante dans le transport urbain. Confrontés à des conditions de travail parfois difficiles, leurs conducteurs dénoncent le manque d’organisation, la dégradation des routes et les pressions qu’ils subissent. Malgré tout, ils continuent de jouer un rôle clé dans le quotidien des habitants.

La rédaction de Foutakameen.com s’est rendue sur le terrain pour constater de près les difficultés rencontrées par les conducteurs de tricycles et les conséquences qu’ils subissent au quotidien.

Mamadou Djouldé DIALLO conducteur de tricycle décrit les difficultés qu’il subit au quotidien :

« En ce qui concerne le métier de conducteur de tricycle, ça se passe plutôt bien. Pour ceux d’entre nous qui s’y investissent avec courage, on peut réellement s’en sortir. Mais ce n’est pas un travail facile : il faut de la force et beaucoup de détermination. Parmi les difficultés que nous rencontrons, il y a d’abord le chargement des marchandises, qui n’est pas simple, et ensuite l’état des routes qui est très dégradé. Cela provoque souvent des pannes sur nos tricycles. »

Mamadou Saïdou CAMARA, lui aussi tricycliste, exprime des préoccupations similaires et souligne les défis auxquels il fait face dans l’accomplissement de son métier.

 « À vrai dire, il y a des difficultés. Les principales sont le manque d’entretien des routes et leur mauvais état. Parfois, on a peur de tomber ou de heurter des passants, ce qui rend notre travail risqué. Il m’arrive d’avoir de l’aide pour charger les bagages, mais souvent je le fais seul. Le travail en lui-même se passe bien. Quand on nous confie un colis, on le livre à l’endroit indiqué. Si jamais ce colis est perdu en cours de route, on est parfois obligés de le rembourser, mais ce n’est pas le cas avec tous les clients Voici la dernière partie réécrite correctement et plus clairement Ce que nous demandons à l’État, c’est de réhabiliter les routes, car des routes en bon état faciliteraient grandement notre travail », affirme t-il.

Du côté de Mamadou Dian BARRY, l’inquiétude se fait également sentir. Rencontré devant une boutique en train de charger son tricycle, il lance un appel à l’État pour qu’il accorde une attention particulière à l’état des routes. Il invite aussi ses coéquipiers à redoubler de prudence afin d’éviter les accidents sur ces voies dégradées.

« Le travail se passe plutôt bien, on se débrouille au mieux avec les clients pour que tout se passe dans le respect. Les difficultés que nous rencontrons concernent surtout l’état dégradé des routes et les embouteillages, qui rendent notre travail pénible. En ce qui concerne la police, elle ne nous dérange pas trop. Lorsque nous constatons que les routes sont en mauvais état, nous faisons attention au type de bagages que nous transportons, pour éviter les complications. Mais si quelqu’un prend une charge trop lourde sans tenir compte de l’état des routes, cela peut entraîner des accidents graves, voire mortels pour certains d’entre nous. »

Un autre intervenant, Mamadou Saliou SANE, apporte également son regard sur la situation, enrichissant ainsi les témoignages recueillis sur le terrain.

« Pour nous, le travail se passe bien, il n’y a pas trop de difficultés. Tout ce que nous transportons est sécurisé. En cas d’embouteillage, on attend simplement que la circulation redevienne fluide avant de continuer. Nos encadreurs ne nous créent pas de problèmes, car une fois qu’on a payé les frais exigés, on est libre de circuler. »

Malgré leur rôle crucial dans le transport urbain, les conducteurs de tricycles de Labé font face à de nombreuses difficultés, notamment la dégradation avancée des routes. Ils appellent les autorités à intervenir en urgence pour améliorer les conditions de circulation, afin de garantir leur sécurité et faciliter leur travail au quotidien.

Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com

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