A Labé, les enseignants contractuels ont pris d’assaut ce lundi 18 septembre, les rues de la commune urbaine pour exiger des autorités, le payement intégral de neuf mois de leurs arriérés de salaire, ainsi que leurs primes d’incitation. A ces deux principales revendications, s’ajoute leur intégration à la fonction publique.
Pas de salaire, pas de cours. Mory Condé zéro, Guillaume zéro, Doumbouya zéro. Voilà entre autres des slogans hostiles que ces éducateurs scandaient tout au long de leur marche. Cette manifestation qui n’est pas d’ailleurs la première, est partie du stade Elhadj Saifoulaye Diallo de Labé, pour l’inspection régionale de l’éducation, où les protestataires ont exprimé leur préoccupation.
«Nous sommes entièrement d’accord que la fonction publique, la loi est très claire pour y accéder, c’est par voie de concours. Mais, nous vous disons aussi que faire travailler des pères de familles durant une années sans les payer, ça s’appelle de l’exploitation. Parce qu’un travail effectué est égal à un salaire payé à l’équivalence du travail. Je pense que la Guinée a souscrit à tous ces instruments qui sont des instruments de l’OIT et du BIT», a laissé entendre Mamadou Cellou Diallo, porte-voix des enseignants contractuels de Labé.
Ces enseignants demandent par contre, à leurs interlocuteurs, de transmettre leur message à qui de droit, afin qu’ils puissent rentrer en possession de leurs salaires et primes d’incitation avant la rentrée scolaire prévue le 03 octobre prochain.
«Nous vous demandons de dire au gouvernement de nous payer notre argent intégralement. Pas en tranche, nous demandons qu’il nous paye d’ici l’ouverture des classes, salaires et primes compris. C’est tout ce que nous voulons, nous ne voulons pas autre chose parce que quand nous demandons beaucoup on risque de ne rien avoir. Cette fois-ci nous voulons notre argent», ont-il exigé.
C’est le chargé de la formation à l’IRE de Labé, en l’occurrence Souleymane Diallo, qui a accueilli ces enseignants, en lieu et place de l’inspecteur qui serait en mission à Kindia, dans le cadre de l’atelier préparatoire de la rentrée des classes. Il dit accéder aux préoccupations de ses interlocuteurs et les a rassuré d’œuver sans délai, pour que leur message soit transmis à qui de droit.
«Sans salaire, vous l’avez dit pas d’ouverture. Nous partageons les peines que vous êtes en train de souffrir. Sachez que nous que vous avez trouvé ici, nous sommes à votre écoute et nous sommes prêts à transmettre le message à qui de droit. A monsieur l’inspecteur, on va l’appeler tout de suite, le transmettre le message que vous nous avez confié. On est sûr, c’est une revendication légitime. Réclamer son droit après avoir enseigné les neuf mois, c’est votre droit de recevoir le reste», les a-t-il promis.
Après l’IRE, ces éducateurs massivement mobilisés ont investi les locaux de la DPE et du gouvernorat, où ils ont véhiculé le même message. Reste à savoir si leurs revendications seront satisfaites alors que nous sommes à moins d’une semaine de l’ouverture des classes.
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