Les élèves qui étudient dans certaines écoles de la Commune urbaine de Labé (publiques et privées) qui se trouvent en bordure de route sont confrontés à une situation préoccupante. Il s’agit de leur traversée lorsqu’ils terminent les cours et qu’ils cherchent à regagner leurs domiciles respectifs. Cette situation situation les inquiète puisque le constat révèle que les détenteurs d’engins roulants (motos et véhiculent) ne leur donnent pas la priorité de traverser. Ce qui expose les élèves surtout les tout-petits à des accidents de la circulation.
Certains conducteurs particulièrement les détenteurs de motos roulent avec excès de vitesse sans mesurer les conséquences qui peuvent découler. Au micro de foutakameen.com, élèves, encadrants et même des citoyens ont exprimé leur inquiétude et préoccupation.
« Sortir de notre école et traverser cette route n’est pas facile, car les conducteurs ne nous donnent pas la priorité, surtout les taxis-motos qui roulent toujours à vive allure. Pour eux, c’est comme s’il n’y avait pas d’école ici. Nous sommes obligés d’attendre longtemps pour traverser la route, et parfois, des accidents peuvent même se produire », explique Mamadou Mouctar Barry, élève dans une école privée de la commune urbaine de Labé.
De son côté, Assiatou Diallo témoigne des fois, qu’ils sont tenus obligés d’attendre à de longs moments pour pouvoir traverser.
« Nous pouvons attendre 5 à 10 minutes avant de pouvoir traverser, surtout à la fin des cours, à 14 heures. Si tu veux traverser, c’est à toi de trouver comment faire. Pour moi, on devrait arrêter la circulation des véhicules jusqu’à ce que nous ayons tous traversé », plaide-t-elle.
Mamadou Samba Diallo, trouvé en train d’aider les élèves à traverser la route, explique ce qui le motive de le faire.
« Ce sont des enfants qui doivent être encadrés et surveillés pour éviter qu’un malheur ne leur arrive, surtout avec la densité de la circulation. Certains conducteurs ne respectent ni les personnes âgées ni les enfants. Je demande à tout le monde de rouler lentement afin d’éviter les accidents », laisse entendre ce citoyen.
Morlaye Sylla, conducteur de taxi-moto, se dit conscient du fait que ses collègues conducteurs roulent avec excès. C’est pourquoi il lance un message à leur encontre.
« Nous devons rouler doucement, surtout à proximité des écoles lorsque les élèves sortent. Les taxis-motos sont les plus nombreux dans la circulation, et il faut éviter les accidents », invite ce conducteur de mototaxi.
Ibrahima Barry, élève au lycée Hoggo M’Bouro, affirme que les conducteurs de motos ne s’arrêtent que lorsqu’ils n’ont plus la possibilité de continuer leur course.
« Les conducteurs ne savent pas attendre jusqu’à ce qu’un élève traverse. Parfois, ils s’arrêtent uniquement si nous nous mobilisons en groupe. Cela nous facilite la traversée, mais c’est souvent parce qu’ils n’ont pas le choix. Les accidents sont fréquents ici, mais heureusement, cette année, nous n’avons pas encore enregistré de cas », se réjouit-il.
Maïmouna Bella Diallo, quant à elle, appelle les usagers de la route « à rouler lentement à proximité des écoles, notamment aux heures de pause, pour éviter de heurter les élèves », tout en prodiguant des conseils à ses camarades d’être assez prudents tout en regardant « à gauche et à droite avant de traverser » rappelant surtout du fait que « l’école se trouve à côté d’une route publique », conseille-t-elle.
Mamadou Mouctar Bah, propriétaire d’une boutique près d’une école de la place, prodigue également des conseils :
« Ce que je demande aux motards, et à tous les conducteurs, c’est de toujours se rappeler qu’il y a une école ici. Quant à ceux qui veulent traverser, ils doivent bien observer la route avant de s’engager. À chaque pause, nous aidons les élèves à traverser pour leur sécurité », lance de son côté ce riverain.
Quant aux élèves, à leurs parents ainsi qu’aux enseignants, ils invitent les détenteurs d’engins roulants de faire preuve de patience en vue de faciliter la traversée aux élèves. Ce, pour éviter les accidents de la circulation.
Abdoul Karim Baldé pour Foutakameen.com
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