Comme cela est souvent le cas à Labé lors des fêtes de Ramadan, l’édition 2025 n’a pas fait exception. Des accidents de la circulation ont été recensés par l’hôpital régional de Labé. Face à cette situation préoccupante, la rédaction de foutakameen.com s’est entretenue avec le chef du service des urgences.
Célébrée dimanche dernier à Labé, la fête de Ramadan a été marquée par de multiples accidents de la circulation. Le Docteur Mamadou Dian Souaré, chef du service des urgences, revient sur les faits :
« Effectivement, nous avons reçu le lendemain de la fête de Ramadan 20 accidentés. Parmi ces 20 personnes, 10 souffraient d’un traumatisme crânien, 5 d’entre elles présentaient des blessures graves, et les 5 autres avaient des fractures. Certaines ont préféré retourner à la maison, tandis que d’autres ont été conduites à la traumatologie. Elles ont toutes été soignées et libérées le lendemain. Ce qui attire particulièrement notre attention, c’est que la plupart de ces accidentés sont des mineurs dont l’âge varie de 9 à 16 ans. C’est un constat que nous faisons depuis les années précédentes. A chaque fête, ce sont les mineurs qui sont les plus nombreux parmi les victimes d’accidents. La plupart du temps, nous recevons ces accidentés dans des états d’ivresse. Nous avons également reçu des personnes qui avaient consommé des stupéfiants. Pour la prise en charge, nous rencontrons des difficultés : la plupart de ces patients sont toujours accompagnés par des personnes compliquées qui ne nous laissent jamais nous occuper des patients convenablement », explique le chef du service des urgences de l’hôpital régional de Labé. Concernant les types de blessures, la majorité des accidentés présentent des traumatismes crâniens, poursuit le Docteur Mamadou Dian :
« À chaque fois que nous recevons des accidentés, le plus souvent, ils ont des traumatismes crâniens. Nous arrivons à les soigner, mais le plus souvent, cela peut les rattraper à la longue et se transformer en troubles mentaux. Ce sont les conséquences du non-port du casque », laisse entendre le médecin.
Comme à son habitude pour tenter de minimiser les accidents, le Docteur Mamadou conclut en lançant un appel aux parents :
« Nous demandons aux parents de bien veiller sur leurs enfants, de ne pas les laisser utiliser des engins, surtout lors des fêtes. C’est à eux d’assumer la première responsabilité. Aux jeunes, nous demandons d’arrêter de consommer de la drogue ou des stupéfiants avant de monter sur des engins, car ils savent qu’ils mettent leur vie en danger ainsi que celle des autres », exhorte-t-il.
Abdoul Karim Baldé et Boubacar Diallo pour foutakameen.com
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