Dans les centres de santé de la préfecture de Labé, les femmes enceintes se plaignent du manque de vaccins. Lorsqu’elles se rendent dans ces structures sanitaires, les agents de santé leur font comprendre qu’ils sont en rupture de vaccins, alors que ces femmes en ont grandement besoin. Face à cette situation, elles sont souvent contraintes de retourner à leur domicile sans avoir reçu les vaccins pourtant nécessaires pour leur santé et celle de leur futur enfant.
Interpellés par la rédaction de foutakameen.com, les responsables de la Direction préfectorale de la santé (DPS) n’ont pas nié cette réalité préoccupante qui touche les centres de santé.
« Effectivement, à un moment donné, il y a eu une rupture de vaccins pendant plusieurs mois dans tous nos centres de santé. On ne peut pas le nier, car c’est une réalité », reconnaît Mamadou Moustapha Bah, chef de section Prévention et Lutte contre les maladies à la DPS de Labé.
M. Bah explique également le processus d’acquisition de ces vaccins et les structures impliquées dans leur distribution.
« Ces vaccins nous sont fournis par le ministère de la Santé avec l’appui de leurs partenaires techniques et financiers, tels que l’UNICEF et d’autres acteurs du domaine de la santé. Ce sont eux qui acheminent les vaccins à la DPS, et nous les distribuons ensuite à tous les centres de santé », précise-t-il.
Concernant les ruptures de vaccins fréquemment rencontrées par les centres de santé de Labé, le responsable de la DPS assure que des mesures ont été prises pour éviter de telles situations à l’avenir.
« Notre gouvernement s’est beaucoup impliqué et nous avons adhéré au programme d’indépendance vaccinale. Ce programme a été signé et mis en place pour qu’on ne soit plus en rupture de vaccins. L’objectif est de prévenir les maladies infectieuses, que ce soit pour les enfants ou les femmes enceintes », souligne-t-il.
Pour les femmes qui n’ont pas pu recevoir leurs vaccins en raison des ruptures, un programme de rattrapage a été mis en place. Des agents de santé ont été mobilisés pour les contacter et s’occuper d’elles.
« Ces agents, spécialisés en Prise en Charge des Vaccinations (PVN) et en Consultations Prénatales (CPN), se déplacent pour aller à la rencontre des femmes chez elles, ou les contactent par téléphone pour les inviter à se rendre au centre de santé afin de se faire vacciner. Ce programme a été initié suite aux ruptures de vaccins dans les centres de santé. Ainsi, à l’arrivée des vaccins, les femmes peuvent recevoir leur dose. C’est pour cela que le ministère de la Santé a organisé des activités de vaccination intensifiée, pour permettre aux femmes qui n’avaient pas pu bénéficier des vaccins lors de la rupture de rattraper ce retard », explique M. Bah.
Cette rupture a causé d’énormes préjudices aux femmes enceintes et aux enfants qui avaient besoin de ces vaccins. C’est pourquoi le ministère de la Santé s’est engagé à prendre des mesures pour éviter à l’avenir un manque de vaccins dans les différents centres de santé.
Fatoumata Binta Touré pour foutakameen.com
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