Le marché hebdomadaire de Yembéring face au défi de l’insécurité: les commerçants mis à contribution pour juguler le phénomène

Le marché hebdomadaire de Yembéring face au défi de l’insécurité: les commerçants mis à contribution pour juguler le phénomène

Yembering est une sous-préfecture relevant de la commune urbaine de Mali. Les habitants de cette localité tiennent leur marché hebdomadaire le dimanche. L’administrateur du marché revient sur l’organisation et le fonctionnement de ce marché.

Thierno Souleymane Bah, président de la chambre de commerce de Yembering, s’exprime en ces termes :

« Nous avons mis en place plusieurs mesures pour réorganiser le marché. Avant, tout était mélangé : vendeurs et véhicules se retrouvaient à la gare routière. Mais, Dieu merci, après des échanges avec la commune, nous sommes tombés d’accord pour déplacer les vendeurs et les ramener au marché. Désormais, la gare routière est dégagée, mais il reste encore du travail à faire sur le marché. Certains vendeurs refusent de quitter la route, alors que notre objectif est de la libérer afin de faciliter l’accès à tous », explique-t-il.

Plusieurs districts partagent ce marché, comme le précise Thierno Souleymane Bah.

« Nous partageons ce marché avec plusieurs localités, notamment Bamba, Boulléré, Dougoutounni, Mali, Sigon, ainsi que la sous-préfecture de Yembering. »

Il revient ensuite sur les différents types de produits vendus dans ce marché.

« Les produits les plus vendus ici sont l’oignon, l’aubergine, l’arachide et les condiments cultivés localement. Nous importons également d’autres produits de la ville, comme les sachets de tomate, les cubes Maggi, la pomme de terre et bien d’autres encore», informe ce responsable.

Les commerçants sont souvent confrontés à des difficultés pour s’approvisionner en marchandises. L’insécurité, ils en sont aussi confrontées.

« À une époque, des individus mal intentionnés cambriolaient les boutiques et emportaient les marchandises. Un autre problème concerne l’acheminement des produits. Parfois, les véhicules tombent en panne en cours de route, ou une fois en ville, les commerçants doivent payer des frais de transport élevés pour livrer leurs marchandises ici. Tout cela entraîne une hausse des prix.»

Pour sécuriser leurs magasins et leurs biens, les vendeurs ont mis en place un plan de protection.

« Nous avons décidé que chaque kiosque contribuerait financièrement pour rémunérer les gardiens du marché. La délégation spéciale nous a promis son soutien afin de faciliter cette surveillance », a laissé entendre Thierno Siuleymane Bah.

Aissatou Maleya DIALLO pour foutakameen.com

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