Ce jeudi 13 février, l’humanité célèbre la Journée mondiale de la radio, comme chaque année depuis son institution par les États membres de l’UNESCO en 2011 et son adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012. Cette année, le thème retenu pour commémorer cette journée est « Radio et changement climatique ». Dans la région de Labé, l’événement ne passera pas inaperçu. C’est pourquoi la directrice régionale de l’information et de la communication a convié les journalistes à une réunion le lundi 10 février, dans la salle de conférence du gouvernorat, afin de définir le cadre de la commémoration.
En prélude à cette célébration, la rédaction de foutaKameen.com s’est penchée sur la situation des radios, qu’elles soient publiques ou privées, à l’ère de l’explosion des réseaux sociaux. Dans un monde en perpétuelle mutation, ces dernières peinent parfois à s’imposer face aux nouveaux défis posés par ces plateformes numériques. Le directeur général de la radio rurale de Labé estime toutefois que ces deux médias jouent un rôle complémentaire, tout en rappelant la place traditionnelle de la radio.
« Les radios et les réseaux sociaux sont diamétralement opposés, ou à défaut, ils se complètent. La radio informe, éduque, sensibilise et répond aux préoccupations de la population », explique le doyen Alpha Oumar Mosquée Diallo.
Si certains considèrent la radio comme un média de second plan ou en voie de disparition, le directeur général de la radio rurale de Labé soutient le contraire et met en avant ses nombreux avantages.
« La radio est le média le plus utilisé au monde, même si la télévision et les réseaux sociaux sont très prisés. L’un de ses atouts majeurs est qu’on peut l’écouter tout en menant d’autres activités : en utilisant des écouteurs, sans interrompre son travail, ce qui est impossible avec la télévision. On peut écouter la radio en étant immobile ou même malade. Ses avantages sont inestimables », défend-il.
Si les réseaux sociaux sont souvent perçus comme un outil de propagande, notre interlocuteur nuance cette vision en mentionnant certaines pages qui se démarquent par leur professionnalisme.
« Les réseaux sociaux sont variés. Si nous prenons Fouta Ka Meen, qui informe via des vidéos, sa page est professionnalisée et ne diffuse pas d’informations erronées, car en cas d’infraction à la loi, ils seraient poursuivis. En revanche, ce n’est pas toujours évident de contrôler les autres pages », souligne-t-il.
Bien que les réseaux sociaux soient désormais les plus sollicités pour le partage d’informations et les annonces publicitaires, le journaliste reste convaincu que cela ne compromettra en rien le fonctionnement des radios.
« À mon avis, l’émergence des réseaux sociaux n’aura aucun impact négatif sur les radios, car ils n’ont ni la même vocation ni les mêmes objectifs. Tant qu’une radio respecte sa ligne éditoriale, elle conservera son public », assure le chef de la station de la première radio rurale de Guinée après celle de la radio nationale.
Pour s’adapter et relever le défi du numérique, les radios doivent impérativement intégrer les nouvelles technologies, estime le directeur. Toutefois, il ne voit pas cette évolution comme une menace, mais plutôt comme une opportunité.
« L’essor des réseaux sociaux inquiète certaines radios, mais il ne devrait pas en être ainsi. Ce n’est pas tant les réseaux sociaux qui se développent, mais bien l’Internet dans son ensemble. Les radios doivent s’adapter en privilégiant l’instantanéité. Elles devraient créer des pages comme support de partage d’informations, mais en diffusant uniquement du son, accompagné de la photo de l’intervenant. Elles doivent sortir du cadre strictement traditionnel pour s’intégrer pleinement au numérique. Si elles adoptent cette stratégie, je suis certain que les réseaux sociaux n’auront aucun impact sur elles », préconise-t-il.
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la radio, la direction régionale de l’information et de la communication, sous la houlette de Madame Kadiatou Teliwel Diallo, envisage, en collaboration avec l’inspection régionale de l’environnement, d’offrir une formation aux journalistes locaux sur la lutte contre la destruction de l’environnement.
Mamadu Aliou Diallo pour foutakameen.com
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