Mamadou Alpha: un héros de l’ombre qui répare les routes de Labé

Mamadou Alpha: un héros de l’ombre qui répare les routes de Labé

Son courage et sa générosité lui ont valu une confiance aveugle au sein de son entourage, de ses collaborateurs et même auprès de ceux avec qui il ne tisse aucun lien. Aider ses concitoyens sans contrepartie, voilà ce qui le caractérise. La preuve est palpable sur la route Labé-Doghol dans la Commune urbaine de Labé jusqu’à la Sous-préfecture de Kalan. Une route impraticable à cause de son état de délabrement.

Son nom, Mamadou Alpha. Il est natif de Koubia mais réside à Labé. Il explique ce qui le motive à réparer cette route très pratiquée sans être sollicité par qui que ce soit.

« J’ai jugé utile de le faire parce que les gens en ont besoin. Si on transporte des cailloux et de tas de terre sans que personne ne s’en occupe alors que j’en ai la capacité de le faire, c’est pas normal. C’est pourquoi j’ai pris cette initiative moi-même. Cela fait environ 15 ans je répare cette route. Le chef du quartier de Doghol et les chefs de secteurs sont au courant. J’ai la ferme volonté de réparer cette route à partir de la colline situé chez Elhadj Lamma jusqu’au niveau du Bowal de Doghol », promet-il.

Ce sont les responsables du quartier Doghol qui envoient la terre et les cailloux qu’il utilise pour boucher manuellement les nids de poule. Ce, pour faciliter la circulation des personnes et de leurs biens. Puisque personne ne s’est manifesté pour le faire, c’est pourquoi il a décidé de faire ce travail commun à tout le monde. Même s’il y a un adage qui dit qu’une seule personne ne peut pas subvenir aux besoins de tout un groupe.

« Etant donné que c’est un travail qui doit être fait même si personne ne l’a fait, moi je me suis porté volontaire pour le faire de mon propre gré, selon mes capacités », laisse entende Mamadou Alpha.

Ce travail qu’accomplit ce citoyen engagé, il dit n’attendre aucune rémunération.

« Ni le chef des secteurs, ni le chef du quartier encore moins le maire de la commune ne me paye. Je compte sur la récompense de celui qui peut tout et qui ne se fatigue jamais (Dieu) », précise notre interlocuteur.

Même les usagers de cette route pour qui ce travail est fait ne lui porte aucune assistance, même la nourriture pour pourvoir subsister, ne serait-ce que pour l’encourager. Ceux qui le donnent quelque chose en guise de reconnaissance, ne le suffit en rien.

« Il y a certains usagers qui me donnent 2000, 3000 ou 5000 francs guinéens. Mais je ne quémande personne s’il plaît à Dieu. D’autres quand ils viennent il me félicitent et formulent des bénédictions, d’autres passent sans aucun geste. Mais moi je le fais pour Allah je ne cherche pas de récompense ou de reconnaissance. La récompense d’Allah est toujours meilleure que celle d’un être humain », soutient-il.

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Cette dame riveraine, et habitante du quartier Doghol reconnaît en lui, une bonne personne. Elle témoigne d’ailleurs qu’il ne quémande personne.

« Je ne connais de lui, une personne d’un caractère exemplaire. Il répare cette route sur sa propre initiative et ne compte pas sur l’aide de quelqu’un. A chaque fois qu’il constate que la route est impraticable, il vient réparer les parties critiques. Et très souvent quand je passe ici c’est lui seul que vois travailler et personne ne le paye pour ça », témoigne Hadja Souadou Baldé.

En plus du fait qu’il ne bénéficie d’aucune assistance même la nourriture et du fait qu’il le fait qu’il le fait pour Allah, mais les diffucltés, il les vit au quotidien, même si chaque travail engendre des difficultés.

« Parfois, je suis victime d’accident de travail mais je suis conscient que chaque travail est synonyme des difficultés. Parfois quand je casse les cailloux, les débris sautent et me tapent aux yeux ou aux pieds occasionnant des blessures. Ou parfois quand je tente de soulever un cailloux, il retombe sur mes pieds », laisse entendre ce père de famille.

Visionnez la vidéo via le lien ci-dessous :

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Étant donné que ce travail est rude, même s’il y en a qui le minimisent, il y a certains cailloux qu’il ne parvient pas à soulever à lui seul. Puisqu’il en est l’habileté, il ne manque de stratégie pour emmener le cailloux à l’endroit qu’il souhaite.

« Si je rencontre de lourds cailloux que je ne peux pas soulever, je casse une partie pour faciliter leur déplacement sans que personne ne m’aide. Puisque certaines personne quand ils arrivent ici, ils filent à vivre allure ».

Là, nous parlons de la saison sèche. Même quand c’est pendant la période des pluies où il faut traverser les pieds dans l’eau, il n’abandonne pas. Même si les difficultés sont nombreuses.

« Pendant cette période aussi, je casse les cailloux d’un côté pour permettre aux usagers de passer, après je reviens de l’autre côté pour faire la même chose. C’est comme ça je procède pendant la saison pluvieuse ».

Beaucoup de personnes qui pratiquent cette artère ainsi que des voisins reconnaissent en lui, une personne honnête et brave, comme le témoigne ce jeune qui vit au quartier Doghol depuis cinq ans.

« Chaque année, à l’occasion de la saison sèche tout comme la saison des pluies, je le trouve en train de faire de reprofilage sur cette route. Partout où il y a un trou il vient boucher, si c’est des roches ou de gros cailloux il les taille. Vu que j’ai apprécié son courage et étant donné que je n’ai pas les moyens de l’aider, j’ai jugé nécessaire de vous faire appel pour révéler cette personne au public. Dieu m’est témoin, il n’a pas sollicité à ce qu’on lui fasse de communication. J’étais même inquiet qu’il vous rejette ou que vous pensez que c’est lui qui m’a poussé à vous faire appel. Il ne laisse pas son travail pour quémander aux passants, je n’ai jamais vu. Depuis cinq ans je le vois travailler ici. S’il y a des personnes qui peuvent l’aider, je demande à ce qu’on lui vienne en aide », lance Ibrahima M’bemba Diallo, citoyen de Doghol.

Cet autre citoyen emboîte le pas de Ibrahima M’bemba Diallo.

« Je reconnais en lui, une bonne personne qui a de bonnes intentions. Il est au service de toit le quartier. Comme vous le constatez en train de travailler, c’est son comportement au quotidien. Je demande à toutes les bonnes volontés de l’aider à subvenir à ses besoins », sollicite Alhassane Baldé sage de Doghol.

Ses moyens étant limités et vu que le travail qu’il s’est porté volontaire de le faire, il a besoin de votre soutien surtout foncier pour pouvoir assurer sa subsistance et celle de sa famille.

« J’ai acquis un parcelle depuis 2007, jusqu’à date je n’ai pas pu construire. J’aimerais avoir un abri pour pouvoir loger ma famille avant que la mort ne tape à la porte. J’aimerais aussi inviter les autorités à penser aux usagers de cette route surtout au niveau de ce point où quand il pleut abondamment le point est infondé puisqu’il est bas », sollicite Mamadou Alpha.

Les bons samaritains sont donc priés de venir en aide à cette personnes très engagées pour la publique afin de faciliter aux gens de circuler librement sur ce tronçon. Ce, pour lui permette de subsister étant donné qu’il a une famille à nourrir, à loger à soigner.

Mamadou Aliou Diallo, pour foutakameen.com

Tél: 622 20 09 70

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