Situé dans la sous-préfecture de Sannou, préfecture de Labé, le district de Thiéhel est une zone rurale où l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités économiques. Malgré ses nombreuses potentialités, la localité fait face à de multiples difficultés liées au manque d’infrastructures de base, à l’accès limité à l’éducation et à l’insuffisance des services de santé.
La rédaction de foutakameen.com est allée à la rencontre de Thierno Abdoul Karim, président du district, afin de recueillir son témoignage sur les réalités du terrain.
Comme dans de nombreuses localités rurales du pays, l’état des routes constitue le problème majeur.
« Les difficultés que nous rencontrons ici concernent d’abord l’accès à notre village. Sans routes, tout devient compliqué. Mais nous, résidents et ressortissants, avons pris l’initiative de travailler nous-mêmes sur la route, car c’est notre seul accès. Si des personnes de bonne volonté souhaitent nous aider, elles verront que nous avons déjà commencé et cela pourra les encourager à nous soutenir. Nous avons déjà utilisé environ dix (10) tonnes de ciment pour améliorer la route, mais le travail est loin d’être terminé », explique le président du district.
Le secteur de l’éducation n’échappe pas non plus à ces difficultés. Thiéhel ne dispose que d’une école primaire de trois salles de classe, mais qui accueille des élèves jusqu’en 6ᵉ année.
« Le problème, c’est que les salles de classe sont insuffisantes. Parfois, les élèves redoublants en 1ère année sont obligés de passer en 2ème année faute de place. En plus, seul le directeur est fonctionnaire, tous les autres enseignants sont des contractuels que nous payons nous-mêmes chaque mois », déplore Thierno Abdoul Karim.
Le district, composé de quatre secteurs, compte seulement trois forages, ce qui ne permet pas de couvrir tous les besoins en eau potable. Certaines zones ont accès à l’eau, tandis que d’autres restent totalement dépourvues. À cela s’ajoute l’absence d’un poste de santé.
« Nous faisons tout pour obtenir un poste de santé, mais jusqu’à présent nous n’en avons pas. Quand quelqu’un tombe malade, il doit parcourir plus de 3 km pour se faire soigner », regrette le président du district.
Face à ces difficultés multiples, le président du district de Thiéhel a lancé un cri de cœur :
« En tant que président du district, je lance un appel sincère et urgent aux autorités à tous les niveaux, ainsi qu’aux personnes de bonne volonté. Notre localité souffre cruellement du manque d’infrastructures de base : nos routes sont impraticables, nos enfants étudient dans des conditions très difficiles, l’accès à l’eau potable est insuffisant et nous n’avons aucun poste de santé pour la prise en charge rapide des malades. Nous avons déjà consenti des efforts avec nos maigres moyens, mais nous avons besoin d’un soutien durable pour améliorer les conditions de vie de nos populations », assure le premier responsable du district de Thiéhel.
Abdourahmane Baldé et Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com
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