Manque d’infrastructures, difficultés financières : le Plan de Développement Local, une bouée de sauvetage pour le progrès de Tarambaly

Manque d’infrastructures, difficultés financières : le Plan de Développement Local, une bouée de sauvetage pour le progrès de Tarambaly

Située dans la préfecture de Labé, la sous-préfecture de Tarambaly, récemment érigée en commune rurale, s’efforce de poser les bases de son développement local. Sous la conduite de la délégation spéciale dirigée par Salmana Baldé, plusieurs initiatives ont été engagées dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la sécurité et de l’économie locale.

Mais, malgré ces progrès, les défis restent nombreux : manque d’eau potable, routes en mauvais état et faibles ressources financières.

Lors d’une visite effectuée par la rédaction de Foutakameen.com, dans cette commune rurale, le président de la délégation spéciale a détaillé les actions menées et les difficultés rencontrées.

« Pour assurer le bon développement de notre commune, nous nous appuyons sur le Plan de Développement Local (PDL). Chaque année, nous en tirons un Plan Annuel d’Investissement (PAI) qui définit nos priorités. À notre arrivée, il n’y avait pas de PDL. Nous avons donc élaboré ce document et soumis notre programme aux ressortissants et partenaires pour susciter leur appui », explique-t-il.

Concernant les infrastructures administratives, les conditions demeurent précaires.

« Actuellement, le secrétaire général, le receveur et les conseillers partagent un même bureau. Ce n’est pas idéal, mais nous restons confiants que cela changera bientôt. Même le préfet travaille dans des conditions difficiles, mais servir la population exige parfois des sacrifices », poursuit-il.

Le président de la délégation insiste sur la place des jeunes et des femmes dans leur plan de développement.

« Le développement passe par les jeunes et les femmes. Nous entretenons d’excellentes relations avec eux. Les membres de la DSPJ ont été renouvelés et nous prévoyons, si nous obtenons les soutiens nécessaires, de construire une maison des jeunes. Ce sera un espace d’épanouissement pour la jeunesse de Tarambaly », affirme Salmana Baldé.

Les difficultés financières freinent toutefois l’action de la commune.

« Nos principales contraintes viennent du manque de ressources. Tant que le marché n’est pas ouvert, nous aurons du mal à subvenir à nos besoins. Par exemple, nous avons huit gardes communaux, mais sans moyens pour les motiver, il est difficile d’assurer la sécurité des équipements », déplore-t-il.

Dès leur prise de fonction, les responsables ont fait de la sécurité une priorité.

« Le premier chantier concernait la sécurisation du marché. Le terrain était auparavant occupé illégalement et servait à des activités interdites. Nous avons fait évacuer les lieux et la sécurité s’est nettement améliorée », se réjouit M. Salmana Baldé.

Enfin, il lance un appel aux autorités et aux partenaires pour soutenir les efforts locaux.

« La réhabilitation des routes est essentielle pour faciliter l’écoulement des produits agricoles. L’accès à l’eau potable est aussi une priorité, car beaucoup de maladies proviennent de l’eau insalubre. Nous sollicitons également un appui pour les groupements de femmes et les associations de jeunes, très dynamiques dans la commune. Plus de cent femmes ont déjà été formées en saponification, mais elles manquent de moyens pour développer leurs activités. Avec un accompagnement financier, tout cela pourrait considérablement changer le visage de Tarambaly », plaide le président de la délégation spéciale.

Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com

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