Menace de grève des usagers routiers de Guinée: à Labé, chauffeurs et syndicats sont divisés autour du mot d’ordre

Menace de grève des usagers routiers de Guinée: à Labé, chauffeurs et syndicats sont divisés autour du mot d’ordre

Dans une lettre d’information adressée aux différents mouvements syndicaux guinéens, le collectif des usagers routiers de Guinée a fait par de sa volonté de déclencher une grève à partir du dimanche 25 août 2024. Dans ce document parvenu à notre rédaction, ils dénoncent entre autres, les tracasseries routières dont sont souvent victimes les chauffeurs, ainsi que la ré-immatriculation des anciens véhicules déjà immatriculés.

Ce samedi, veille de la grève annoncée, notre rédaction a tendu le micro à certains syndicalistes et quelques chauffeurs qui ont exprimé des avis divergents. À la gare routière de Conakry à Labé, Thierno Boubacar Diallo, chauffeur sur la ligne Labé-Conakry, a donné son avis.

« Je suis favorable à la grève. Nous, les chauffeurs, souffrons énormément. Les routes sont impraticables, et en plus de cela, l’insécurité règne partout. Chaque jour, nous sommes attaqués par des coupeurs de route. À chaque point de contrôle, on nous demande de l’argent. Nous demandons aux autorités de prendre en compte nos revendications, » a-t-il affirmé.

Contrairement à notre premier interlocuteur, maître Ibrahima Kokoulo Barry lui, désapprouve la grève.

« C’est en arrivant hier que j’ai appris qu’une grève était prévue. Ils parlent de permis de conduire et de nouvelles plaques d’immatriculation. Pour ma part, je suis en règle à ce niveau. Je leur demande donc de se conformer à la loi. Cependant, si c’est pour dénoncer les tracasseries et l’insécurité, je les soutiens », déclare cet autre chauffeur.

De leur côté, les syndicalistes ne soutiennent pas les usagers routiers sur cette annonce, arguant qu’ils n’ont été informés d’une quelconque grève.

« Nous n’avons reçu aucune information de la part de nos supérieurs hiérarchiques, donc il n y a pas de grève. Nous ne considérons pas ce document tant qu’il ne vient pas de nos chefs. Nos chauffeurs travaillent, il n y a aucun problème. Nous leur demandons de se conformer à la loi », a déclaré Mamadou Kouyaté, chef de ligne centrale à Yenguema.

Boubacar Diallo, pour foutakameen.com

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