Décédé dans la matinée de ce lundi 12 mai 2025, des suites d’une maladie, l’humoriste guinéen Moussa Keita, alias Moussa Koffoe, a rejoint sa dernière demeure ce mardi 13 mai 2025, au cimetière de Koundéta, dans la commune urbaine de Kindia. Un vibrant hommage a été rendu au défunt par les autorités administratives, religieuses, sa famille, ses amis et ses collaborateurs.
Après la levée du corps à la morgue de l’hôpital régional de Kindia, ils se sont dirigés vers la place des Martyrs, où les derniers hommages lui ont été rendus.
Alseny Keita, fils du défunt, pleure la perte d’un père exemplaire.
« Mon père était bien plus qu’un parent. Il était un guide, un pilier, un exemple de sagesse et de bienveillance. Son amour et sa générosité ont marqué toutes les personnes qui ont eu la chance de le connaître. Il nous a appris à affronter la vie avec courage et dignité, et à toujours placer l’honnêteté et l’intégrité au cœur de nos actions. Aujourd’hui, nous pleurons sa perte, mais nous célébrons aussi son existence. Nous honorons les souvenirs qu’il nous laisse et les leçons qu’il nous a tous transmises. Son rire, son sourire et ses paroles resteront gravés en nous, et son amour continuera à nous guider », a-t-il déclaré en larmes, devant la dépouille de son père.
Aboubacar Camara, dit Grand Devise, se rappelle des bienfaits de son collaborateur avant d’inviter l’État à penser à sa famille.
« Nous avons bien collaboré, on s’entendait bien. Moussa Koffoe était un bon artiste, un réalisateur. Il savait bien jouer ses rôles. En plus de cela, il avait un bon cœur et aimait le partage. Moussa Koffoe cherchait toujours à unir tout le monde. Aujourd’hui, Moussa Koffoe est parti, mais sa famille est là. Nous devons venir en aide à sa famille, nous devons les assister. Hier, c’était Moussa Koffoe qui prenait en charge les dépenses de la famille. Aujourd’hui, il n’est plus là, donc ses femmes et ses enfants ont besoin de nous », a rappelé Aboubacar Camara, dit Grand Devise.
Son père adoptif pleure la perte d’un fils exemplaire.
« Son père me l’a confié. Depuis lors, il m’a pris comme son père biologique. Il ne m’a jamais manqué de respect. Il ne faisait rien sans me consulter. Il mélangeait humour et comédie. Moussa Koffoe était un fils exemplaire, un enfant qui écoutait toujours ses parents», a fait savoir Aboubacar Camara, père adoptif du défunt.
Le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat rappelle les valeurs du défunt :
« Son départ nous bouleverse, car il laisse derrière lui un vide béant dans l’univers culturel guinéen et dans le cœur de ceux qui l’ont connu, aimé et admiré. Au nom du président de la République, du Premier ministre, chef du gouvernement, de l’ensemble des membres du gouvernement et en mon nom personnel, je présente nos condoléances les plus sincères et les plus attristées à sa famille biologique, à ses épouses, à ses enfants, ainsi qu’à la grande famille artistique guinéenne. J’exprime notre profonde compassion et notre solidarité dans cette épreuve. Moussa Koffoe, comme d’autres l’ont dit avant moi, n’était pas un simple humoriste. Il était un éclaireur, un miroir de notre société, un porteur d’espoir et de rire dans les instants les plus difficiles. À travers ses mots, ses gestes, son regard vif, il savait transformer nos douleurs en sourires, nos travers en leçons, notre quotidien en théâtre vivant», a témoigné Moussa Moïse Sylla, ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
Le défunt s’en allé à l’âge de 75 ans et laisse derrière lui trois veuves, plusieurs enfants, et des œuvres inspirantes qui ont bercé des générations.
Boubacar Diallo et Abdoul Karim Baldé depuis Kindia pour foutakameen.com
COMMENTS