Négligence ou coût : pourquoi les citoyens ne régularisent-ils pas les plaques d’immatriculation, les permis de conduire et les vignettes de leurs engins ?

Négligence ou coût : pourquoi les citoyens ne régularisent-ils pas les plaques d’immatriculation, les permis de conduire et les vignettes de leurs engins ?

Si chercher les dossiers administratifs de son véhicule ou de sa moto est un devoir pour chaque citoyen, faciliter leur obtention est une obligation pour les autorités. Parmi ces documents figurent la carte grise, le permis de conduire, la vignette et l’assurance. Cependant, un constat sur le terrain révèle que de nombreux détenteurs de véhicules ou d’engins roulants ne possèdent pas ces documents, soit par négligence, soit par manque de moyens financiers.

Les conducteurs, principaux concernés, dénoncent souvent le coût élevé de ces documents. Mamadou Aguibou Diallo, conducteur de moto-taxi utilisant d’anciennes plaques d’immatriculation, explique :

« Ce sont les anciennes plaques que j’ai sur ma moto. Les nouvelles plaques sont trop chères pour moi. Vu la situation actuelle, je n’ai pas les moyens de les obtenir. Je demande aux autorités de baisser les prix afin que je puisse les acheter sans problème. »

Un autre conducteur, Ibrahima Sory Sow, taxi-motard, partage le même constat. Ne possédant aucun papier pour sa moto, il affirme :

« Ma moto n’a pas de plaque d’immatriculation faute de moyens. Actuellement, les activités tournent au ralenti. Mais si l’État réduit le prix de ces documents, je ferai tout pour immatriculer ma moto. »

Ce problème ne touche pas uniquement les conducteurs professionnels. Ataoulaye Diallo, un citoyen, avoue avoir préféré payer des pots-de-vin plutôt que de régulariser sa situation :

« J’avais une moto sans plaque d’immatriculation parce que les plaques étaient trop chères pour moi. À chaque barrage, je négociais avec les agents. Parfois, je donnais 10 000 ou 20 000 francs pour passer. Je demande aux autorités de baisser les prix de ces documents et aux citoyens de faire l’effort de se conformer, car cela les protège eux-mêmes. En cas de vol, si votre moto n’est pas immatriculée, rien ne prouve qu’elle vous appartient. »

Pour sa part, Ousmane Diallo, un citoyen respectant toutes les exigences administratives, plaide également pour une réduction des coûts :

« J’invite les autorités à revoir les prix pour permettre à tous les citoyens d’obtenir ces documents, car la situation est difficile. »

Enfin, il est important de rappeler que ces dossiers font l’objet de contrôles chaque fin d’année pour tous les conducteurs.

Abdoul Karim Baldé pour Foutakameen.com

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