Certains bacheliers établis à Labé ont confié à la rédaction de foutakameen.com qu’ils rencontrent des difficultés lors de la création de leur compte sur la plateforme Parcoursup ainsi que dans le choix des programmes de formation. Certains d’entre eux estiment même que les quinze choix proposés sont excessifs. Face à ces inquiétudes, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a réagi. Le coordinateur du Club Parcoursup à Labé a apporté des précisions concernant ces anomalies supposées, évoquées par les nouveaux bacheliers.
Selon Issa Soumaré, le département a mis en place plusieurs points d’assistance destinés à accompagner les étudiants dans la création et la validation de leurs comptes. Ce dispositif vise à atténuer les difficultés rencontrées lors de l’inscription sur la plateforme numérique.
Notre interlocuteur a par ailleurs souligné les améliorations constatées dans l’utilisation de la plateforme :
« Aujourd’hui, ce que je vais vous dire, le ministère a fait un excellent exploit dans l’amélioration de cette plateforme. Donc ce qui fait qu’aujourd’hui, les bacheliers n’ont pas rencontré assez de problèmes par rapport à leur orientation. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, il faut comprendre que sur les 23 000 et quelques bacheliers de cette année, plus de 14 000 se sont déjà inscrits, alors que nous n’avons même pas encore atteint la moitié du temps imparti pour les orientations. Donc, ce qui veut dire qu’il y a une certaine performance au niveau de la plateforme », précise l’enseignant-chercheur à l’Université de Labé.
Issa Soumaré, enseignant-chercheur et Coordinateur du Club Parcoursup à Labé
Interrogé sur les plaintes des bacheliers, M. Soumaré a tenté de rassurer en affirmant la pleine disponibilité de son équipe à accompagner les futurs étudiants, depuis la création de leur compte jusqu’au choix de leurs filières de préférence.
« C’est possible que certains rencontrent des difficultés, notamment parce que ce sont des bacheliers et, pour beaucoup, c’est la première fois d’utiliser ce genre de plateforme. Mais ces difficultés ne devraient pas persister dans la mesure où il existe des centres d’appels installés un peu partout dans le pays. Ils peuvent appeler les numéros de ces centres qui pourront les guider, ou alors se rendre directement sur place pour être accompagnés. Ici, nous recevons beaucoup de bacheliers qui viennent au centre et nous les aidons à valider leur orientation. D’autres préfèrent appeler, et nous les assistons aussi en ligne, via les applications téléphoniques. Certains nous contactent même la nuit pour obtenir de l’aide, et nous répondons favorablement. Nous sommes disponibles tous les jours de 8h à 17h, et même après 17h, nous continuons de recevoir des appels pour assister les étudiants », souligne-t-il.
Concernant les difficultés les plus récurrentes, l’enseignant-chercheur explique ce qui pourrait être à l’origine de ce “bug”.
« Il y a un bon nombre de difficultés, par exemple l’accès à la plateforme. Cela est généralement dû au fait que les bacheliers ne sont pas encore habitués, puisque c’est leur première fois. Mais dès qu’ils appellent et qu’on leur indique le lien correct, le problème est immédiatement résolu. Il y a aussi des cas où certains tentent de s’inscrire avec une connexion internet de faible qualité. Dans ce cas, il suffit de leur conseiller d’acheter une meilleure connexion et le problème disparaît. En réalité, les problèmes signalés sont pour la plupart résolvables, et nous parvenons toujours à les réduire avec l’aide apportée aux bacheliers. Pour le moment, ici à notre niveau, nous n’avons pas constaté de blocage majeur de la plateforme puisque tous ceux qui nous contactent trouvent une solution », fait-il savoir.
Au-delà de ces aspects techniques, des voix s’élèvent également au sujet du nombre de choix proposés aux étudiants. Mais pour Issa Soumaré, cela ne constitue pas un problème et ce n’est pas d’ailleurs un fait nouveau.
« Pour moi, les 15 choix ne sont pas mauvais. C’est une façon d’augmenter les chances d’orientation de l’étudiant, car les choix sont aussi conditionnés par la moyenne obtenue au bac. L’étudiant est orienté en fonction de ses résultats. En pratique, lorsqu’il se connecte, il ne voit que les programmes auxquels sa moyenne lui permet d’accéder. Je pense que c’est normal », a-t-il défendu.
Il faut rappeler que l’opération prendra fin le 30 août 2025 selon le programme établi par le ministère.
Abdoul Karim Baldé et Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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