Orientation des nouveaux bacheliers : le MESRSI interpellé sur le nombre de choix jugé excessif et les problèmes techniques de la plateforme

Orientation des nouveaux bacheliers : le MESRSI interpellé sur le nombre de choix jugé excessif et les problèmes techniques de la plateforme

Après l’obtention du Baccalauréat, les nouveaux bacheliers doivent procéder à leur orientation vers les institutions d’enseignement supérieur. Cette étape cruciale se fait à travers une plateforme en ligne mise en place par le ministère de l’Enseignement supérieur appelée PARCOURSUP. Mais dans la ville de Labé, plusieurs jeunes rencontrent des difficultés, notamment liées à l’utilisation du site et au nombre jugé excessif de choix de matières à valider.

Mamadou Aliou Diallo, nouveau bachelier, se plaint de la lenteur et des dysfonctionnements techniques de la plateforme.

« Si tu accèdes sur le site, tu crées ton compte et tu renseignes tes informations personnelles. Mais dès que tu cliques sur le bouton de validation, on t’indique qu’il y a une erreur interne, alors que toutes les informations fournies sont correctes. L’erreur vient du site lui-même. C’est en quelque sorte la principale difficulté que nous rencontrons dans cette procédure d’orientation », explique-t-il.

Pour aider ces jeunes à surmonter ces obstacles, certains techniciens de la place se mettent à leur disposition. C’est le cas de Mouhamed Lamine Yattara, informaticien.

« L’accès au site est assez simple : il suffit de créer un compte. Mais souvent, il est demandé une adresse e-mail, alors que tous les bacheliers n’en possèdent pas. Après cette étape, un identifiant INE est généré, permettant de revenir sur le compte. Ensuite, le candidat a accès à la liste des départements disponibles, en fonction de sa moyenne au bac. La principale difficulté reste le nombre élevé de visiteurs en même temps sur le site, ce qui le rend parfois très lent », indique-t-il.

Un autre sujet de débat concerne le choix des matières exigées. Actuellement fixé à 15 départements, ce chiffre est jugé excessif par de nombreux bacheliers. Mamadou Aliou Diallo estime que cela complique inutilement la procédure.

« Quinze choix, c’est beaucoup trop. On aurait pu se limiter à trois ou cinq choix principaux, parmi lesquels l’orientation serait faite. On ne peut pas étudier 15 filières différentes, cela n’a pas de sens », déplore-t-il.

Mamadou Madiou Bah, également bachelier, lance un appel au ministère de l’Enseignement supérieur afin que les choix des étudiants soient respectés :

« Ils nous demandent de faire 15 choix, mais il faudrait qu’ils tiennent compte au moins des cinq premiers. Ce sont les filières que nous voulons réellement. L’État doit respecter cela au lieu de nous orienter vers des départements que nous n’avons pas choisis », exhorte-t-il.

Entre problèmes techniques, exigences administratives et inquiétudes sur l’avenir académique, les nouveaux bacheliers de Labé interpellent les autorités afin que la procédure d’orientation soit simplifiée, mais surtout qu’elle respecte leurs aspirations.

Abdourahmane Baldé et Abdoul Karim Baldé pour foutakameen.com

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