Pénurie d’eau dans les rivières, mauvaise qualité des semences, destruction des cultures par les animaux: des femmes maraîchères se plaignent

Pénurie d’eau dans les rivières, mauvaise qualité des semences, destruction des cultures par les animaux: des femmes maraîchères se plaignent

Après la saison des pluies, de nombreuses femmes s’installent sur les rivages des rivières pour pratiquer la culture maraîchère afin de subvenir à leurs besoins. Cependant, cette activité n’est pas sans difficulté, notamment en raison de l’accès limité aux semences de qualité et du manque d’eau pour arroser leurs jardins. Notre rédaction est allée à la rencontre de ces femmes dans le secteur de Boleya, dans la commune urbaine de Labé, où elles expliquent comment elles s’organisent pendant la saison sèche pour mener à bien leurs activités maraîchères.

Fatoumata Diallo, maraîchère, raconte pourquoi elle s’est lancée dans cette activité.

« C’est pour avoir des condiments et réduire un peu les dépenses à la maison. Nous venons labourer et préparer nos jardins. Nous cultivons ici divers condiments comme la laitue, le persil et d’autres légumes », explique-t-elle.

Elle pointe aussi du doigt la mauvaise qualité des semences.

« La mauvaise qualité des semences que nous avons reçues cette année a eu un impact négatif sur notre travail. Si vous regardez autour de vous, le rendement est très faible par rapport à ce qui était prévu », déplore-t-elle.

De son côté, Thierno Houleymatou Diallo revient sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées dans leurs activités quotidiennes liées au maraîchage.

« Même lorsque nous clôturons nos jardins, les vaches et les bœufs y pénètrent la nuit et mangent tout ce que nous avons planté. C’est l’une des plus grandes difficultés que nous rencontrons. Nous faisons également face à un manque d’eau pour arroser nos jardins, surtout pendant la saison sèche. Nous sommes obligées de parcourir de longues distances pour chercher de l’eau lorsque les rivières sont asséchées », a-t-elle indiqué.

Adama Dian Diallo lance un appel aux bonnes volontés pour les aider à avoir des points d’eau pour ne pas perdre leurs investissements.

« Si nous pouvons bénéficier d’un puits où puiser de l’eau et avoir de bonnes semences, cela nous aiderait beaucoup à obtenir une bonne récolte et à réaliser des bénéfices », exhorte-t-elle.

Il convient de noter que la culture maraîchère est une activité essentielle pour de nombreuses femmes cherchant à subvenir à leurs besoins. Cependant, ces difficultés énumérés pourraient justifier le manque et la cherté des condiments sur le marché.

Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com

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