Le plagiat sur les réseaux sociaux est un phénomène très répandu en Guinée. Cette pratique se manifeste par la reproduction frauduleuse ou non autorisée de contenus (textes, images ou vidéos) créés par d’autres utilisateurs sans citer la source ou l’auteur. Elle cause d’énormes préjudices aux propriétaires des œuvres, allant de la perte de visibilité à des pertes financières importantes.
Pour comprendre l’encadrement juridique et le niveau d’implication des autorités dans la lutte contre cette pratique, nous avons approché le délégué régional adjoint du Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA) de la région de Labé.
Aguibou Diallo nous informe que le BGDA ne gère pas directement les infractions commises sur les réseaux sociaux.
« Le plagiat sur les réseaux sociaux ne relève pas de notre compétence. Nous n’agissons que lorsqu’un artiste enregistré au BGDA est victime de vol ou de plagiat. Mais nous ne contrôlons pas ce qui se passe sur les réseaux. Nous défendons uniquement les artistes enregistrés auprès du Bureau Guinéen du Droit d’Auteur. Lorsqu’un artiste souhaite enregistrer son œuvre, nous avons un service chargé de vérifier son authenticité afin de s’assurer qu’elle n’appartient pas déjà à un autre artiste avant de procéder à son enregistrement », a précisé le délégué régional du BGDA.
Concernant l’enregistrement des artistes auprès du Bureau Guinéen du Droit d’Auteur, la procédure est relativement simple.
« Il faut d’abord présenter l’œuvre musicale sur une clé USB, en s’assurant qu’elle n’appartient pas à un autre artiste. Ensuite, il est nécessaire de fournir certains documents administratifs, notamment un extrait de naissance, un certificat de résidence, deux photos d’identité et un montant de 150 000 francs guinéens », indique-t-il.
Au cours de notre entretien, Aguibou Diallo a également évoqué un problème récurrent entre artistes lorsqu’ils collaborent sur un projet commun.
« Lorsque plusieurs artistes travaillent sur une chanson, il arrive souvent qu’un seul s’en approprie. Dans de tels cas, nous intervenons pour veiller à ce que chacun soit rétabli dans ses droits », a-t-il souligné.
Mamadou Aliou Diallo pour Foutakameen.com
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