A Popodra, la situation des jeunes reste préoccupante. La maison des jeunes, en très mauvais état et presque inutilisable, illustre le manque criant d’infrastructures adaptées à leur épanouissement. En plus de l’absence de sonorisation et d’équipements de base, les jeunes manquent d’opportunités concrètes d’emploi et de soutien à leurs initiatives. Les responsables locaux, malgré leur engagement, déplorent l’absence d’appui de l’État et appellent à une mobilisation urgente pour investir dans la jeunesse, pilier du développement local et avenir du pays.

La commune rurale de Popodara
Dans une interview avec le président de la DSPJ de Popodra, Ibrahima Diallo nous raconte l’évolution de la jeunesse depuis leur arrivée à la tête de la structure en 2020 jusqu’à nos jours.
« Vous savez, j’ai été nommé à ce poste depuis le 5 août 2020, et cela a duré jusqu’au mois d’août dernier, où j’ai été reconduit. Depuis notre arrivée, il y avait beaucoup de problèmes. Tout d’abord, au niveau de la caisse, il n’y avait presque rien : on n’avait trouvé que 35 000 GNF. Il n’y avait pas non plus de bureau pour la jeunesse. Nous avons cherché un bureau, que nous avons équipé, ce qui nous a permis de commencer notre travail », explique-t-il.
Ibrahima Diallo, Directeur Sous-préfectoral de la Jeunesse de Popodara
Le président de la jeunesse informe qu’ils entretiennent de très bonnes relations avec les jeunes ainsi qu’avec les autorités locales.
« Nous nous entendons très bien avec les jeunes. En tant que responsables, nous faisons de notre mieux, et les jeunes respectent ce que nous leur disons. Vous savez, le DSPJ relève de l’autorité du sous-préfet, qui est notre tutelle. Donc, tout ce que nous faisons ou devons faire, nous en discutons d’abord avec lui jusqu’à ce qu’on se comprenne. C’est pareil avec la commune : avant d’agir, on échange toujours. Eux aussi font la même chose avec nous. Les jeunes nous assistent partout, et nous sommes fiers d’eux », a-t-il dit.
Malgré la bonne entente avec les autorités locales, Ibrahima Diallo, président de la DSPJ, évoque qu’ils n’ont reçu aucune aide financière de la part de l’État, ce qui constitue un réel frein à leurs actions.
« Les difficultés que nous rencontrons. Vous savez, depuis notre arrivée, nous n’avons reçu aucun soutien de l’État. Tous les équipements nécessaires aux jeunes nous manquent. Si vous entrez dans notre maison des jeunes, vous aurez honte de son état tellement elle est délabrée. On pourrait même dire qu’elle n’existe presque pas. Il n’y a pas de sonorisation, et je ne peux pas tout citer, mais à vrai dire, nous n’avons rien. Nous avons bien un terrain de football, mais lui aussi est en mauvais état. Nous en avons parlé à la commune afin qu’elle puisse nous venir en aide. Car, quand on parle du développement des jeunes, cela passe surtout par deux choses : une maison des jeunes fonctionnelle et un terrain de football, voire des lieux touristiques. »

Le terrain sous-préfectoral de Football de Popodara

La maison des jeunes de Popodara
Ce dernier lance un appel à l’État pour l’amélioration de conditions de vie des populations surtout chez les jeunes, qui représente l’avenir du pays.
« En ce qui concerne les besoins de nos jeunes, ils ont principalement besoin d’emplois. Il existe ici plusieurs associations, comme celles des cultivateurs ou des tisserands, mais malgré cela, les jeunes partent ailleurs, faute de soutien. S’ils étaient accompagnés, ils pourraient réussir, et cela profiterait aussi à la localité. Ce que nous demandons constamment à nos dirigeants, c’est de soutenir la jeunesse. Car, le développement d’un pays repose en grande partie sur l’emploi des jeunes : ce sont eux l’avenir de la nation », a-t-il sollicité.
Les responsables de la jeunesse de Popodra ont adressé une lettre au ministère de la Jeunesse, sollicitant un appui pour répondre aux besoins urgents des jeunes, notamment la réhabilitation de la maison des jeunes, l’aménagement du stade et d’autres infrastructures essentielles à leur développement.
Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com.


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