La dégradation de l’environnement nous le vivons tous les jours ces dernières années. Cela se matérialise à traves le changement climatique caractérisé par une chaleur excessive. En Guinée, la lutte contre l’environnement est désormais un cheval de bataille de tout le monde, du sommet de l’Etat à la base. Le reboisement est le moins employé par les populations dans le cadre de la lutte contre la dégradation de l’environnement. Mais, ce reboisement bien qu’étant un besoin ne se fait pas à n’importe quelle période et pas non plus n’importe quel arbre il faut planter.
Pour savoir quel type d’arbres planter et à quel période nous avons approché le directeur régional de de l’environnement de Labé. Mamadou Kobera Diallo indique qu’un calendrier fixe avait été défini par les autorité de l’environnement dans les années antérieures mais le réchauffement climatique a bouleversé tout ce plan de reboisement mis en place.
« Il y’avait une durée bien déterminée pour le reboisement mais actuellement, avec le changement climatique, on ne peut pratiquement rien planifier. Cette année par exemple, la pluie n’a pas été abondante au mois d’août et en septembre, il a moins plu également. Il y’a eu un total changement climatique. Avant, la date retenue pour faire le reboisement était du 15 juillet au 15 août. Maintenant, si la saison pluvieuse commence en juin, il faut déjà planter. Ça, ce sont les plantes dans les brousses. Quant à celles que nous mettons dans les concessions, elles peuvent être plantées même en mars vu qu’elles seront arrosées », précise l’environnementaliste.
Pour faire le reboisement ce ne sont pas tous les arbres qui sont admis ou qui peuvent impacter. Mamadou Kobera Diallo décline les types d’arbres à planter.
« Avant par exemple, celles que nous plantions grandissaient, elles nous venaient de l’Inde, c’était soit du Mélina, de l’acacia ou du teck et un peu d’eucalyptus. Mais aujourd’hui, tout a été changé. Nos brousses ont été totalement dégradées c’est pourquoi il est maintenant conseillé de planter les arbres que nous avons chez nous. Si dans la brousse il y’a assez de nérés qu’on les replante. Nous environnementalistes par exemple, savons que pour le long des cours d’eau, il faut planter ce qu’on appelle Karapa. Partout où cette plante est développée, il y’aura assez d’eau », indique l’inspecteur régional de l’environnement de Labé.
Quel rôle jouent les arbres fruitiers dans la préservation de l’environnement ? Notre interlocuteur apporte des précisions importantes.
« Ceux-ci jouent un double rôle. Le premier, ils permettent de diminuer le réchauffement climatique, ils permettent aussi de s’alimenter. S’il y’avait une possibilité, ils seront les seuls à être plantés mais le problème avec eux aussi, c’est que peu importe leur multiplication, ils ne peuvent pas alimenter les animaux. Et aussi, ils s’acquièrent facilement des propriétés. Quelqu’un qui va planter beaucoup de manguiers dans un espace vide en brousse, il finira par considérer l’endroit comme étant une propriété. Nous devons beaucoup nous accentuer à les planter. Je demande à tout un chacun de faire en sorte d’avoir ne serait-ce qu’un seul arbre fruitier dans sa concession », conseil le premier responsable de l’environnement dans la région de Labé.
Chaque année des reboisements sont faits à travers tout le pays. Mais c’est le suivi qui fait défaut ce qui fait que l’impact est moins considérable.
Abdourahmane Baldé pour foutakameen.com
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