Cette année, la saison des pluies a été marquée par une faible pluviométrie dans la région administrative de Labé. Interrogé sur ce phénomène, le directeur régional de la météorologie a évoqué plusieurs facteurs susceptibles être à l’origine de cette situation.
Aboubacar Soumah a déploré le manque des précipitations.
« Je peux dire que cette année, la saison des pluies n’a pas été comme les années précédentes. La première pluie est tombée à Labé le 3 avril 2024, avec un cumul de 15 millimètres d’eau. Malgré cela, il y a eu un important retard par rapport à l’année dernière, où les premières pluies avaient commencé dès le mois de mars. De janvier à mars de cette année, nous n’avons enregistré aucune précipitation. En avril, nous avons totalisé 41,5 millimètres en 5 jours. En mai, 113,9 millimètres en 9 jours ; en juin, 261,8 millimètres en 18 jours ; et en juillet, 322,9 millimètres en 17 jours. Depuis le 1er août jusqu’aujourd’hui, nous avons recueilli 147,1 millimètres en 9 jours. Ce qui est regrettable, c’est qu’il ne pleut pas beaucoup. À Labé, nous n’avons pas atteint la quantité d’eau escomptée », a précisé le météorologue.
Selon Aboubacar Soumah, la rareté des pluies est liée aux activités humaines.
« Il y a aujourd’hui de nombreux feux de brousse, ce qui contribue à la rareté des précipitations. On peut observer la formation des nuages, mais il ne pleut pas. La coupe abusive des arbres est également un facteur aggravant. L’absence des forêts peut provoquer une hausse des températures. Si l’agriculture fonctionne mal aujourd’hui, c’est en grande partie dû à ces problèmes », précise le météorologue, tout en précisant que ces impacts peuvent être atténués si les problèmes mentionnés sont corrigés.
Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
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