Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) s’est prononcé sur le référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025 et son non-enrôlement sur le fichier électoral. C’était ce lundi 11 août 2025, sur les ondes de radio France internationale (RFI). Concernant le référendum en perspective, Cellou Dalein Diallo a déclaré que son parti ne se sent pas intéressé par ce processus.
Il justifie la position de l’UFDG par le refus, selon lui de la junte, d’associer les acteurs politiques à la définition des conditions pouvant faciliter le retour à un régime normal.
«L’UFDG ne se sent pas concernée par cette opération parce que la junte n’a jamais accepté qu’il y ait un dialogue pour définir les termes dans lesquels le retour à l’ordre constitutionnel serait organisé. Elle a toujours fait ce qu’elle a voulu », a déclaré l’opposant en exil.
S’agissant de la gouvernance du général Doumbouya, Dalein estime qu’elle a été «catastrophique» pour le peuple guinéen. Il soutient qu’elle est marquée par » une violation massive et récurrente des droits humains et des libertés fondamentales, marqué par les disparitions forcées. Vous connaissez le cas de Foniké Menguè, de Billo Bah, de Marouane Camara…au moins quatre acteurs majeurs de la société civile et des journalistes qui sont portés disparus et dont on n’a de nouvelles jusqu’à maintenant. Je ne parle pas de la corruption et des détournements des deniers publics avec la manne minière, la bauxite s’exporte. Ils vont faire cette année deux cent millions de tonnes cette année contre une vingtaine de millions en 2015. Donc il y a de l’argent», dénonce-t-il.
L’ancien Premier ministre s’est également prononcé sur son éviction du fichier électoral.
«On m’a dit que des instructions ont été données par les autorités de Conakry de ne pas me recenser. Je suis allé à un bureau, on m’a renvoyé, on a même fermé le bureau dès mon arrivée pour plier tout et partir», a expliqué Cellou Dalein Diallo, en pointant un doigt accusateur sur le premier ministre, qui a justifié récemment l’exclusion du fichier électoral, de son ancien collaborateur.
«Le rôle de Bah Oury c’est de justifier tout ce que la junte a pris comme décision. Alors moi je disposais de tous les documents requis. Donc ce que le premier ministre dit c’est de la contre-vérité», a rétorqué l’opposant sur RFI.
Mamadou Aliou Diallo pour foutakameen.com
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