Région de Labé : voici le nombre de personnes atteintes du VIH/SIDA, les modes de transmission de la maladie et les moyens de prévention

Région de Labé : voici le nombre de personnes atteintes du VIH/SIDA, les modes de transmission de la maladie et les moyens de prévention

Le VIH/SIDA reste une problématique majeure de santé publique, notamment dans la région de Labé. Ce virus, qui affaiblit le système immunitaire en attaquant les cellules CD4, rend l’organisme vulnérable aux infections opportunistes. Entre modes de transmission, conséquences dévastatrices et stratégies de prévention, le Docteur Alpha Mohamed Bah analyse la situation sanitaire à Labé. 

Il met en lumière l’importance du dépistage, la gratuité des traitements disponibles et les efforts nécessaires pour limiter la propagation de cette maladie.

« Avant de parler du sida, il faut d’abord savoir que sa cause principale est un virus appelé VIH (virus de l’immunodéficience humaine). Ce virus s’attaque au système immunitaire, en particulier aux cellules CD4, souvent surnommées le « chef d’orchestre » des globules blancs. Quand le VIH détruit les CD4, le corps devient faible, et les infections opportunistes peuvent s’installer. Cela peut entraîner des diarrhées chroniques, la tuberculose, une perte de poids importante et d’autres complications. L’ensemble de ces maladies constitue ce que l’on appelle le SIDA », explique-t-il.

Modes de transmission

Le Dr Bah précise que les modes de transmission du VIH sont diverses et variés :

« Le VIH se transmet par certains fluides corporels des personnes infectées, notamment le sang, les sécrétions vaginales, le sperme et le lait maternel. Voici les principaux modes de transmission : Les rapports sexuels non protégés ; La transmission de la mère à l’enfant, pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement si la mère n’est pas traitée ; Les transfusions sanguines avec du sang contaminé ; L’utilisation d’instruments non stérilisés, notamment dans certaines pratiques traditionnelles comme l’excision. Par exemple, si un même instrument est utilisé pour exciser plusieurs jeunes filles, une seule personne infectée peut transmettre le virus aux autres», fait savoir le médecin

Les conséquences du SIDA

Le VIH/SIDA a des conséquences graves, tant sur le plan individuel que collectif.

« Si la personne infectée ne se fait pas dépister et traiter rapidement, l’état de santé se détériore avec le temps. Elle peut développer des maladies graves comme la tuberculose ou des troubles neurologiques. Sur le plan familial, si un père de famille tombe malade, cela peut entraîner une désorganisation et un appauvrissement de la famille. À une plus grande échelle, une propagation importante du VIH affecte négativement l’économie d’un pays. », alerte le Dr. Bah.

Mesures de prévention

Pour freiner la propagation du VIH, le médecin insiste sur plusieurs mesures à ne pas négliger.

« Avant le mariage, les jeunes doivent privilégier l’abstinence et effectuer des examens prénuptiaux. Après le mariage, il est important de maintenir une fidélité réciproque et, dans tous les cas, d’utiliser correctement et régulièrement des préservatifs. En ce qui concerne les transfusions sanguines, grâce aux appareils sophistiqués dont disposent aujourd’hui les hôpitaux, il est impératif de s’assurer que le sang est testé avant toute transfusion».

Statistiques dans la région de Labé

Le Dr Bah partage des données sur l’impact du VIH dans la région administrative de Labé.

« Le site de prise en charge de l’hôpital régional de Labé a été inauguré le 22 juillet 2005. Depuis lors, 2256 patients suivent régulièrement leurs traitements, dont 2178 adultes (1545 femmes et 633 hommes). Ces chiffres confirment que les femmes sont majoritaires, comme le montrent également les statistiques de l’OMS et de l’ONUSIDA. Parmi ces patients, on compte aussi 78 enfants (39 garçons et 39 filles) », révèle-t-il.

Un appel à l’endroit de la population et des personnes atteinte 

Pour conclure, le Dr Bah lance un appel à la population.

« À ceux qui ont commencé leur traitement, je demande de respecter scrupuleusement nos consignes et de ne pas interrompre leur prise en charge. Pour ceux qui ont arrêté, je les encourage à revenir rapidement avant qu’il ne soit trop tard. Les médicaments et les tests de dépistage sont entièrement gratuits. Enfin, je demande aux populations de venir se faire dépister, car nous disposons d’une équipe qualifiée pour garantir que tout se passe dans les meilleures conditions. Le VIH/SIDA est une maladie à vie, mais avec un suivi régulier, il est possible de vivre pleinement», assure notre interlocuteur.

Le VIH/SIDA, un combat de tout le monde

La lutte contre le VIH/SIDA nécessite une prise de responsabilité individuelle et collective. En respectant les mesures de prévention, en accédant aux traitements disponibles et en brisant le silence autour de cette maladie, chaque citoyen peut contribuer à sauver des vies et à protéger les générations futures.

Mamadou Talibé Baldé pour foutakameen.com

Suivez-nous sur :

COMMENTS