Alors que c’est ce lundi 6 octobre que les élèves reprennent le chemin de l’école, les ateliers de couture de Labé s’activent pour livrer les dernières commandes des tenues. Si les machines tournent à plein régime, plusieurs tailleurs notent toutefois une légère baisse de la clientèle par rapport à l’année dernière. Malgré ce ralentissement, ils restent confiants quant à la livraison de toutes les tenues.
La rédaction de foutakameen.com s’est rendue dans plusieurs ateliers de couture de la commune urbaine pour recueillir leurs impressions sur cette période particulièrement chargée.
Rencontré dans son atelier en pleine activité, Maître Alseny Diallo décrit l’évolution du travail ces derniers jours :
« Actuellement, nous travaillons essentiellement sur les tenues scolaires. Les clients viennent petit à petit. Comme la rentrée avait été reportée, certains avaient déjà envoyé leurs tissus, que nous avons terminés, et d’autres les ont confiés récemment. Mais, chacun pourra récupérer ses habits », explique-t-il.
Le couturier reconnaît tout de même que la fréquentation est moins forte que l’année dernière :
« L’an passé, il y avait plus de mouvement. Aujourd’hui, certains préfèrent acheter des tenues déjà cousues. Pourtant, pour ceux qui s’y connaissent, il est toujours plus sûr d’acheter le tissu et de faire coudre la tenue chez un tailleur. La qualité est meilleure. Même ceux qui achètent du prêt-à-porter reviennent souvent pour des ajustements ou des renforcements », ajoute-t-il.
Confiant, il assure que son objectif reste inchangé :
« Nous voulons finir toutes les tenues confiées. Les commandes avancent bien, les clients sont compréhensifs, et grâce à Dieu, tout sera prêt à temps », souligne-t-il.
Chez Maître Abdourahmane, le constat est similaire. Il note lui aussi une baisse des commandes cette année.
« Les clients viennent progressivement. Nos habitués ont déposé leurs tissus assez tôt, et leurs tenues sont presque toutes terminées. Globalement, nous avons eu moins de commandes que l’année dernière, sans trop savoir pourquoi », déplore-t-il.
Pour lui, l’arrivée sur le marché de tenues déjà cousues n’affecte pas véritablement son activité.
« Beaucoup de vendeurs proposent aujourd’hui des tenues toutes faites, mais cela ne nous dérange pas trop. Ce n’est pas la même qualité : nos finitions et nos ajustements restent supérieurs à ce qu’on trouve dans les marchés », a-t-il affirmé.
Mamadou Dian Diallo et Laouratou Diallo, pour foutakameen.com
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