Réseaux sociaux: qui est blogueur et qui ne l’est pas? Sally Bilaly Sow met les points sur les i et démasque les faux blogueurs

Réseaux sociaux: qui est blogueur et qui ne l’est pas? Sally Bilaly Sow met les points sur les i et démasque les faux blogueurs

Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux ceux qui se font appeler blogueur, à travers des vidéos live ou des vidéos enregistrées qu’ils postent sur leurs pages. Ils propagent des informations le plus souvent non vérifiées dans le but de semer le doute dans l’opinion ou pour attirer des abonnés. Ces gens qui se font appeler blogueur sont-ils en réalité des blogueurs ? Qui est blogueur et qu’est-ce qu’il faut pour être blogueur dans le vrai sens du terme? Nous avons posé toutes ces questions à Sally Bilaly Sow, le coordinateur de l’association villageois 2.0 et directeur de publication du site d’informationsn Guinée-Check.
 
Qui est blogueur par définition, quel est son rôle. Sally Bilaly apporte des éclaircissements détaillés sur ce terme qui sème la confusion chez beaucoup d’internautes.
 
«Un blogueur est une personne qui tient un blog qui, comme un site internet permet de publier des avis personnels ou des informations mais qui sont vraies et qui sont censés. Il faut bien réfléchir avant de le faire parce que le blogging a ce qu’on appelle « l’étiquette » comme « l’éthique et la déontologie en journalisme ». C’est donc important de vérifier si l’information que tu es censé véhiculer est fiable et respecte les règles. Moi j’ai fait du blogging, je continue d’en faire d’ailleurs mais nous, lorsque nous en faisions, c’était nos propres blogs.
Aujourd’hui même si vous partez sur internet et que vous recherchez mon blog, vous verrez tous mes écrits. Donc ce que nous faisons c’est de narrer des histoires ou parler de la politique mais tout ce que nous faisons, ce sont des informations fiables et des sujets d’actualités. Nous vivons dans un monde où chacun voudrait être la première personne à faire passer une information et nous estimons qu’une activité qui n’est pas médiatisée, passe inaperçue », précise le Directeur de publication du site d’information Guinée-Check. 
 
Quelle est alors l’appellation appropriée de ceux qui font des vidéos et les publient sur les réseaux sociaux. 
 
« Pratiquement, ceux qui font des lives, nous, on ne les appelle pas des blogueurs mais plutôt des « vidéos man »
Et ces gens sont partout à travers le monde.
Si nous prenons l’exemple sur la guerre qui  oppose la Russie et l’Ukraine, il y a des blogueurs qui sont censés aller à la quête de l’information, produire des articles et faire un compte rendu. Mais prendre un simple papier ou allumer un live pour raconter des histoires pêle-mêle, ça ce n’est pas du blogging. Si vous écrivez le mot dans le dictionnaire, vous verrez la vraie définition », indique Sally Bilaly qui attire l’attention des internautes sur ces lives et les invite à ne pas se fier aux informations que contiennent ces lives. 
 
« Il faut que les gens fassent très attention 
Pour savoir que c’est de la fausseté, ces vidéos font souvent marcher leurs téléspectateurs, se servent de ces gens pour avoir de la visibilité. Ils font ce qu’on appelle « l’économie de l’attention », ils laissent les gens dans le suspens et chacun se met à partager cette vidéo juste par curiosité. En plus de cela, certains se permettent de transformer cette information avant de la véhiculer à leur communauté. Aujourd’hui, si quelqu’un réussit à mettre une information dans ta tête sans que tu n’aies la force de la vérifier avant, il pourra t’induire en erreur.
Que les gens se méfient de ceux qui font ces vidéo, tout en cherchant à connaître la source et même les preuves que cette information est fiable. Ce qui certifie que c’est vrai ou faux. Dès qu’une personne reçoit une information, qu’elle cherche d’abord à la vérifier avant de croire », fait savoir notre interlocuteur. 
 
Avant de contribuer à la propagation de ces vidéos, Sally Bilaly invite à s’assurer tout d’abord de leur exactitude.  
 
« Avant de partager quoi que ce soit, il faut être sûr que ça ne touchera pas à la sensibilité d’autrui. S’il y’a un accident par exemple, avant de photographier l’accidenté, il faut mettre sur soi et se demander si à la place de cet accidenté il aimerait qu’on prenne ces images dans ces conditions et s’il s’agit d’un commentaire, il faut toujours penser aux conséquences qui peuvent en découler, il faut analyser tout ce qu’on doit faire sur les réseaux. Il faut que les gens comprennent que dès qu’une chose arrive sur internet, elle est soit enregistrée, soit capturée ou téléchargée, c’est pourquoi il est important de choisir quoi mettre sur les réseaux parce que quand c’est publié, ça devient irrécupérable », précise-t-il.
 
La propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux à travers ceux qui font des vidéos est, selon Sally, la résultante de la fermeture des médias qui sont censés véhiculer les vraies informations au public. Par ailleurs, conclut le journliste, il faut savoir que le blogging est bien plus qu’une simple activité en ligne, c’est une plateforme dynamique qui offre une multitude d’opportunités, que ce soit pour l’expression personnelle, le partage de connaissances, ou le développement professionnel. Avec une stratégie bien pensée, une régularité dans la publication, et une attention particulière à l’engagement du public, le blogging peut ouvrir des portes vers une influence considérable et une réussite durable dans le monde numérique.
 
Mamoudou Talibé Baldé pour foutakameen.com 

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