En Guinée, le retard dans le paiement des salaires est une problématique récurrente dans de nombreuses entreprises, créant souvent des tensions entre employeurs et employés. Cette situation soulève des questions sur les obligations des deux parties.
Pour mieux comprendre les démarches à suivre en cas de retard ou de non-paiement du salaire, le juriste Boubacar Diallo apporte des précisions sur les droits et devoirs de chacun.
« L’employeur a l’obligation de payer son employé. Il doit également garantir un environnement de travail favorable en mettant à disposition des locaux paisibles et propices au bon déroulement des activités », souligne le juriste.
Cependant, si l’employeur a des obligations envers son employé, de son côté, l’employé en ce qui le concerne, est également tenu de respecter certains engagements professionnels.
« L’employé a l’obligation de respecter ses engagements conformément aux dispositions du Code du travail. En aucun cas, il ne peut refuser d’honorer ses responsabilités », précise Boubacar Diallo.
Lorsqu’un employeur ne s’acquitte pas de son obligation de paiement, l’employé dispose de plusieurs recours, mais certaines étapes doivent être respectées avant d’envisager une action en justice.
« Il est important de privilégier d’abord le dialogue et de rappeler à l’employeur les termes de l’accord basé sur une négociation. Si le problème persiste, il est recommandé de saisir les services compétents, notamment les syndicats ou l’inspection du travail. En dernier recours, si aucune solution n’est trouvée, l’employé peut porter l’affaire devant la justice », explique le juriste.
Si l’employé respecte les termes de du contrat, l’employeur a, de son côté, l’obligation de lui verser son salaire dans les délais convenus. Cependant, en Guinée peu d’entreprises font signer à leurs employés un contrat de travail pourtant recommandé par le Code du travail. Le plus souvent quand un désaccord éclate entre les deux parties, l’affaire est étouffée dans l’œuf laissant l’employé dans l’incertitude.
Aissatou Maleya Diallo, pour foutakameen.com
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