Rupture du jeûne : des femmes qui cumulent tâches ménagères et vente d’aliments pour l’iftar

Rupture du jeûne : des femmes qui cumulent tâches ménagères et vente d’aliments pour l’iftar

Pendant ce mois de Ramadan, de nombreuses femmes (mariés ou non) prennent d’assaut les grands carrefours et les abords des grands axes routiers de la ville de Labé aux alentours du crépuscule pour vendre des aliments destinés à la rupture du jeûne. Dans un entretien, ces femmes qui vendent du jus naturel comme le gingembre, le bissap, du yaourt… et même de la bouillie et de l’eau glacée reviennent sur les défis qu’elles rencontrent pour concilier tâches ménagères et leur petit commerce.

Rencontrées par l’équipe de foutakameen.com, certaines d’entre elles expliquent.

« Nous vendons du yaourt, de l’eau glacée et d’autres jus glacés. On peut gagner à tous les prix : il y a des bouteilles à 1 000 GNF, 2 000 GNF, 3 000 GNF et 5 000 GNF. Avant de venir ici vendre, je prépare à la maison. Puis, au bout d’un certain temps, je laisse mes filles terminer et je viens vendre », explique Houssaïnatou Diallo.

Pour Mariama Yacine Sow, le quotidien est similaire :

« Chaque jour, je prépare les repas avant de venir ici, mais parfois nous rencontrons des difficultés. Il arrive que nous restions jusqu’au crépuscule sans écouler tous nos produits, faute de clientèle. Dans ces cas-là, nous sommes obligées de rentrer avec et de les remettre au réfrigérateur », explique cette autre dame.

Quant à Habibata Diallo, elle doit se lever très tôt pour assurer ses tâches domestiques avant de se rendre sur son lieu de vente.

« Tous les jours, je me lève à 5heures du matin pour aller au marché acheter les condiments. Ensuite, je rentre préparer le repas. À 16h, j’ai terminé et je peux venir vendre. Je rends grâce à Dieu, car j’arrive à trouver des clients ».

Elle encourage également les autres femmes à se lancer dans un petit commerce.

 « Je conseille à toutes les femmes de trouver une activité, même modeste, pour subvenir à leurs besoins« , conseille-t-elle.

De leur côté, les clients affirment être satisfaits des prix, qui, selon eux, n’ont pas augmenté avec le Ramadan.

« Je suis venu acheter de la bouillie et j’ai constaté que les prix sont les mêmes qu’avant le Ramadan. J’encourage tout le monde à maintenir ces tarifs pour faciliter le jeûne aux fidèles. J’invite également mes collègues taxis-motards à en faire autant », lance Mahmoud Bah, un taxi-motard.

Même constat pour Mamadou Samba Bah, venu acheter de la glace et du yaourt pour la rupture du jeûne :

« J’ai pu acheter ce que je voulais et les prix sont restés inchangés. Que Dieu accepte nos prières et notre jeûne ».

Abdoul Karim Baldé pour foutakameen.com

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