S/P de Dalein : un marché hebdomadaire dynamique, mais avec des difficultés de mobilisation des taxes

S/P de Dalein : un marché hebdomadaire dynamique, mais avec des difficultés de mobilisation des taxes

Le marché hebdomadaire de Dalein centre attire chaque mercredi de nombreux commerçants et producteurs locaux. Ce marché qui se tient tous les mercredis et situé au chef-lieu de la sous-préfecture joue un rôle central dans l’économie de la localité. Alimenté par l’affluence de marchands venus des localités voisines, voire de la ville de Labé, il est le cœur battant de la vie économique et sociale des habitants, voire la plus importante de la commune rurale. 

Mais derrière ce dynamisme, la mobilisation des taxes reste un défi majeur pour les autorités locales. Le marché est aussi confronté à des défis persistants liés aux infrastructures.

Selon l’administrateur du marché, Thierno Mamadou Oury Diallo, la vitalité du commerce repose largement sur la présence des commerçants venus des sous-préfectures voisines et de la préfecture de Labé.

« Ce qui fait la force de notre marché, ce sont les véhicules qui arrivent chaque mercredi. On en compte parfois jusqu’à quinze, sans compter les camions. Les légumes produits localement comme les aubergines, les gombos, les concombres, les tomates…dominent les ventes, selon les saisons », explique-t-il.

Mamadou Oury Diallo, Administrateur du marché de Dalein centre

Pour assurer le bon déroulement des activités, un dispositif de sécurité a été mis en place assure l’administrateur du marché.

« Nous avons des agents communaux qui interviennent en cas de problème. Et pour les cas plus sérieux, nous travaillons en collaboration avec la gendarmerie de la préfecture », précise l’administrateur.

Cependant, la gestion des taxes reste un défi majeur. Bien que celles-ci devraient permettre d’améliorer les infrastructures du marché, leur collecte demeure irrégulière.

« Nous pourrions obtenir entre 205 000 et 300 000 GNF chaque mercredi, mais beaucoup refusent de payer, estimant que c’est haram. Depuis plusieurs années, nous avons essayé de former des cadres communaux pour nous aider à récupérer les taxes du marché afin qu’elles profitent à la communauté. On avait aussi l’habitude d’envoyer des gens à Labé pour nous aider, mais, quand ils viennent et que parfois ce qu’on collecte n’est pas assez pour être partagé avec eux, ils arrêtent. Nous avons besoin d’un système plus solide pour sécuriser ces recettes au profit de la communauté », regrette Thierno Mamadou Oury Diallo.

Le marché dispose déjà d’un hangar, des latrines, d’un abattoir, d’une boucherie et d’un forage offert par l’État. Mais pour répondre à l’affluence croissante, des améliorations sont nécessaires : la clôture du marché avec deux portes pour faciliter l’entrée et la sortie des camions; l’aménagement d’espaces de vente sécurisés pour les marchands et un forage supplémentaire pour couvrir les besoins en eau.

L’administrateur appelle ainsi les ressortissants et les bonnes volontés à soutenir ces projets pour moderniser le marché.

En ce qui concerne l’élevage, l’offre en bétail reste insuffisante.

« En ce moment, on compte au maximum deux bœufs et une dizaine de chèvres les jours de marché. Cette pénurie est due à plusieurs facteurs, dont la prolifération des sachets plastiques et certaines maladies », explique-t-il.

Carrefour économique reliant Dalein à des localités comme Pilimini, Thiaguel Bori, Popodara, Tountouroun ou Mali, le marché hebdomadaire constitue un pilier vital pour la sous-préfecture. Mais pour qu’il continue de jouer pleinement son rôle, il devra relever les défis liés à la gestion, aux infrastructures et au renforcement de son approvisionnement.

Mamadou Dian Diallo et Amadou Bella Diallo pour foutakameen.com

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