De la sous-préfecture de Fougou à celle de Yimbering, soit à plus de 15 kilomètres, c’est la distance que parcourt Younoussa Bah pour s’approvisionner en essence destinée à être revendue au marché noir. Une activité qu’il exerce tant bien que mal, ce qui lui permet difficilement de joindre les deux bouts.
Rencontré sur la route alors qu’il était en quête d’essence, Younoussa Bah explique:
« Je quitte Yimbering pour Fougou, j’étais parti acheter de l’essence. Je quitte Fougou pour aller en acheter à Yimbering. Tout cela est lié au mauvais état de la route. Si elle était praticable, on bénéficierait peut-être d’une station-service à Fougou. Si on en avait une, le prix serait normal », a-t-il précisé.
Hormis le mauvais état de la route, citoyen rencontre quelques difficultés.
« Parfois, nous arrivons pour trouver qu’il n’y a pas d’essence à la station. Nous sommes alors obligés d’acheter sur le marché noir pour revendre, mais dans ce cas, nous devons vendre à 14 000 GNF. Cela ne profite ni aux usagers ni à nous. La route est très étroite, il y a beaucoup de virages, et on a peur de croiser quelqu’un. Imaginez les conséquences. C’est de l’essence, ça peut exploser », affirme Younoussa Bah.
Pour réduire les risques, Younoussa Bah lance un appel :
« Si on achète le carburant à 12 000 GNF, on le revend à 13 000 GNF. Nous invitons l’État de nous venir en aide. Ils n’ont qu’à bitumer les routes, cela réduirait beaucoup de problèmes. Si les infrastructures routières sont bien faites, cela améliorera beaucoup de choses » a lancé Younoussa Bah.
À noter que dans les zones rurales, il n’est pas seulement difficile de se procurer de l’essence. Les communautés sont souvent confrontées à de nombreuses pénuries affectant leurs activités. Ce qui rend leurs conditions de vie encore plus difficiles.
Abdoul Karim Baldé et Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
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