Il s’agit d’Abdoulaye Kourouma et Diabaty Doré, respectivement présidents des partis RRD et RPR. Ces deux cadres au poids électoral consistant dans la région forestière, auraient appelé leur communauté à conditionner le soutien au Général Mamadi Doumbouya par la libération des cadres récemment condamnés dans le procès des évènements douloureux du 28 septembre 2009, notamment le Capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte d’alors. Un appel lancé pendant que des émissaires de la junte séjourneraient au sud de la Guinée, les lendemains qui ont suivi la présentation de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
En marge d’un déjeuner de presse, le ministre porte-parole du gouvernement est revenu sur ce qu’il qualifie de dangereux.
« … J’ai trouvé que ce n’est pas de la dimension d’un homme politique d’aller dans son village, dire que mon oncle est en prison s’il n’est pas libéré il n’y aura rien ici. Mais tout le monde a son oncle en prison. S’ils disent tous mes parents qui sont en prison, s’ils ne sont pas libérés, ma communauté n’irait pas au vote… Le Malinké peut dire ça, le Peulh peut dire ça, le Soussou peut dire ça mais ça veut dire que les prisons sont inutiles dans le pays. Elle (la déclaration, ndlr) est même dangereuse pour ceux pour qui ils veulent plaider. Si la décision devait me revenir, c’est que même eux ils ont fermé la porte de l’espoir de sortir dans les médias dire que si vous ne libérez pas tel ou libérez tel je voterai pour vous. Mais je ne vais même pas accepter ce marché… Je pense qu’il y’a d’autres mécanismes de plaider pour quelqu’un qui est en prison que de sortir menacer au nom d’une communauté qu’ils ne représentent même pas. Ce n’est pas parce que vous êtes Konia que vous vous levez et vous dites je parle au nom de Konia. Il ne parle que sur son nom personnel et son parti avec lequel il se promène dans le sac », déplore Ousmane Gaoual Diallo.
Il ajoute qu’ « il faut à un moment donné que certaines responsabilités politiques soient assumées par les acteurs politiques qui font des déclarations souvent dangereuses. Ce type de phrases n’est pas bien ni pour la cohésion sociale, ni pour la paix ni pour ceux pour qui ils parlent… », a déploré le porte-parole du gouvernement guinéen de la transition.
Amara Bangoura, pour foutakameen.com
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