Tarambaly : le président de la délégation spéciale déplore le manque d’eau potable — « voir sa population souffrir ainsi est une grande douleur »

Tarambaly : le président de la délégation spéciale déplore le manque d’eau potable — « voir sa population souffrir ainsi est une grande douleur »

Située dans la préfecture de Labé, la sous-préfecture de Tarambaly, encore jeune, fait face à de nombreux défis : manque d’infrastructures scolaires, sanitaires, routières et d’eau potable. Malgré tout, les autorités locales tentent de jeter les bases d’un développement durable avec l’appui des ressortissants.

Lors d’un entretien avec Foutakameen.com, Salmana Baldé, président de la délégation spéciale, est revenu sur les actions déjà menées depuis leur installation à la tête de la commune.

« À notre arrivée, il n’y avait pas beaucoup de moyens. Nous avons d’abord ouvert un compte bancaire pour la commune et créé un marché afin de générer des recettes. Ce marché comprend un hangar et des latrines », explique-t-il.

Sur le plan éducatif, il se félicite de progrès notables :

« Le développement passe par l’éducation. Grâce à notre implication, nous avons obtenu 100 % de réussite à l’examen d’entrée en 7ᵉ. Nous avons aussi ouvert une 10ᵉ année au collège en recrutant nous-mêmes des enseignants », poursuit Salmana Baldé.

Concernant la santé, il plaide pour un appui de l’État :

« Le centre de santé actuel ne répond pas aux normes. Nous sollicitons un appui pour construire un bâtiment adapté, comme dans les autres sous-préfectures », sollicite le président de la délégation spéciale.

Les routes demeurent un autre défi majeur :

« La route Labé–Tarambaly est presque impraticable. C’est un calvaire pour les habitants. »

Malgré cela, des travaux ont été engagés localement :

 « Avec l’aide des ressortissants, nous avons aménagé plusieurs pistes rurales. L’année dernière, 65 millions GNF ont été investis dans le grattage des routes », fait savoir notre interlocuteur.

Mais le problème le plus pressant reste l’accès à l’eau potable :

« Dans certains secteurs, les habitants vont encore puiser de l’eau dans les rivières. C’est très préoccupant, surtout au 21ᵉ siècle. En tant que responsable, Voir sa population souffrir ainsi est une grande douleur », déplore ce responsable.

Mamadou Dian Diallo pour foutakameen.com

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