Tension dans le secteur éducatif : les enseignants contractuels reçus par le ministre après un sit-in à Conakry

Tension dans le secteur éducatif : les enseignants contractuels reçus par le ministre après un sit-in à Conakry

La tension reste vive dans le secteur éducatif guinéen. Lors d’un meeting organisé ce lundi 13 octobre au siège du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), à Conakry, les enseignants contractuels ont une nouvelle fois exprimé leur colère. À la suite de ce meeting, un sit-in a été tenu devant les locaux de l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (INRAP), débouchant sur une rencontre entre ces enseignants et le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.

Au cours de la réunis au siège du SLECG, les syndicats membres de l’Intersyndicale de l’Éducation — FSPE, SLECG et SNE — ont renouvelé leur appel aux autorités pour l’intégration des enseignants contractuels communautaires à la fonction publique.

« Ces hommes et ces femmes servent la nation depuis des années sans aucun statut stable », a déploré Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG. Elle rappelle qu’en dépit de la pénurie d’enseignants à travers le pays, beaucoup continuent d’enseigner depuis cinq, six, voire huit ans sans reconnaissance officielle.

Si elle salue les efforts du gouvernement, qui a déjà engagé 10 000 enseignants contractuels et 2 000 autres via le concours de la fonction publique, la syndicaliste estime que « ces efforts restent insuffisants » et appelle à la poursuite du dialogue.

De son côté, le ministre de l’Éducation invite à privilégier la concertation : « Nous devons chercher ensemble les solutions. Chaque fois que les moyens le permettent, l’État recrute. Mais ce n’est pas à travers des sit-in ou des actions brusques que nous avancerons », a déclaré Jean Paul Cédy.

Les enseignants, eux, plaident pour une reconnaissance et soutiennent que les autorités restent malgré tout, leur dernier recours.

« Nous ne demandons pas un privilège, mais une justice. Après tout ce que vous avez accompli, notre dernier espoir, c’est vous », a lancé Moussa Diakité, enseignant contractuel de Kankan.

Entre appels au dialogue, frustration et espoir d’intégration, la crise des enseignants contractuels met en lumière l’un des défis majeurs de l’école guinéenne : concilier engagement social et reconnaissance institutionnelle.

Houssainatou Bah pour foutakameen.com

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