Un vieux forgeron a tué son voisin, âgé d’une soixantaine d’années, lors d’une altercation, après l’avoir confondu avec l’amant de sa femme. Le drame s’est produit dans le district de Thiapata, relevant de la sous-préfecture de Timbi Madina, dans la préfecture de Pita. L’incident a eu lieu le lundi 7 octobre, mais ce n’est que ce jeudi 10 octobre 2024 que l’information a été révélée.
Le président de la délégation spéciale, interrogé par téléphone, explique les circonstances de ces crime odieux.
« Dès que nous avons été informés, nous avons immédiatement prévenu le sous-préfet, la police, la gendarmerie, ainsi que le centre de santé. Nous nous sommes rendus sur place, dans le village où le crime a eu lieu, et y avons trouvé tous les jeunes du village. Le chef de secteur et les sages avaient été appelés. Tout le monde était mobilisé. Nous avons découvert un corps sans vie sur les lieux », explique-t-il.
Entre-temps, des enquêtes ont été enclenchées pour tenter d’élucider les circonstances de crime.
« Nous avons alors cherché à comprendre comment ce drame s’était produit. Les villageois nous ont désigné l’auteur du crime, que nous avons pris à part pour discuter avec lui. Lorsqu’il a été interrogé, il nous a expliqué qu’il était chez lui, c’est un vieux forgeron, sourd-muet de surcroît, avec des troubles mentaux. Selon ses dires, sa femme entretenait une relation extraconjugale avec un autre homme. Il a aperçu un homme qui passait près de chez lui et, croyant qu’il s’agissait de l’amant de sa femme, il s’est précipité pour l’attraper. Une bagarre s’en est suivie, et des personnes sont intervenues pour les séparer. Un motard a été appelé pour transporter la victime dans une maison, mais à l’arrivée du médecin, il était déjà trop tard, l’homme était décédé », a précisé Mamadou Lamine Diallo, président de la délégation spéciale de Timbi Madina.
L’auteur du crime et sa femme ont été conduits à la gendarmerie de Timbi Madina pour être interrogés avant d’être déférés devant la justice de Pita. Le procureur du tribunal de première instance de Pita a ordonné aux officiers de police judiciaire de remettre le corps à sa famille biologique, pour des fins d’inhumation a confié Mamadou Lamine Diallo.
Il faut noter que le défunt, Thierno Issagha, a été inhumé le lendemain de son décès. Il laisse derrière lui deux veuves et quatre enfants.
Boubacar Diallo, pour foutakameen.com
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